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Je veux plaire, c’est grave docteur ?

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Edifa - publié le 14/10/19
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Il y a beaucoup de manières de plaire aux autres. Mais la meilleure façon pour faire cela est d’utiliser des moyens qui sont agréables à Dieu.Tout le monde veut plaire à tout le monde. Il suffit d’observer un peu autour de soi pour s’apercevoir du jeu que tous les êtres vivants se jouent les uns aux autres. Les parades nuptiales des différentes espèces animales que nous dévoilent indiscrètement de splendides reportages filmés font partie de ces campagnes de charme qui semblent être l’une des principales occupations à la surface du globe. Mais ce que la nature vit instinctivement, l’homme est appelé à le vivre raisonnablement. Il est indéniable qu’il y a dans le cœur et le comportement de l’homme comme une nécessité de plaire aux autres, de même qu’il est attiré par ce qui lui plaît et par ceux qui réussissent à lui plaire. Mystérieux phénomène de l’attirance et de la répulsion !


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En fonction de quel critère, par exemple, choisissez-vous vos vêtements et vos chaussures ? Est-ce leur utilité seulement qui oriente le choix, ou l’impression qu’ils vont faire ? Ne prend-t-on pas un soin méticuleux à les choisir en se demandant ce que les autres vont en penser et en essayant de deviner si ça va leur plaire ? Rien ne nous affecte davantage que de ne pas plaire, et nous faisons tout pour en éviter le risque. N’est-ce pas le désir de plaire qui fait la fortune des coiffeurs et des parfumeurs, qui donne de la patience pour passer des heures au maquillage, et qui rend malade quand on s’aperçoit avec horreur qu’il y a une petite tache sur le chemisier tout beau qu’on vient de mettre pour sortir !

Plaire, oui, mais comment ?

L’homme aime qu’on l’aime. Il aime être apprécié. Il attache plus d’importance qu’il ne se l’avoue à ce désir de plaire. Et il en fait plus qu’il ne pense pour attirer l’attention et pour plaire. S’il n’y a pas de mal à cela, il serait honnête de se demander à qui l’on veut plaire, et quels moyens l’on utilise pour arriver à ses fins. La question mérite d’être posée par chacun et pour chacun.


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On veut plaire en société comme on veut plaire aux gens qu’on connaît. On peut vouloir plaire aux gens que l’on croise dans la rue (ne se retourne-t-on pas parfois pour voir s’ils ne se retournent pas ?!) et plaire à ceux que l’on côtoie tous les jours. On veut plaire à celle ou à celui qu’on aime et c’est bien normal. On veut plaire à ses amis mais parfois aussi aux amis et amies de ses amis. On veut plaire par-dessus tout aux copains, dont l’opinion compte tellement qu’on ne cesse de demander : « Que pensent-ils de moi ? Est-ce que tu crois que je leur plais ? ». À chacun de faire son bilan. Quant aux moyens de séduction, on n’a que l’embarras du choix. Est-ce la tenue ? Le look ? La conversation ? La musculature ? L’humour ? Le sourire ? J’en passe…

Ce qui plaît à Dieu ? Un cœur droit

Mais voilà que jaillit une question : est-ce que je me préoccupe de plaire à Dieu ? Ai-je le souci de Lui plaire ? Et qu’est-ce donc qui plaît à Dieu ? Si j’arrivais à me faire une idée de ce qui plaît à Dieu, j’y verrais sûrement plus clair sur les moyens les plus honnêtes, les plus corrects, que je dois utiliser pour plaire aux autres. Ce qui plaît à Dieu, dit l’Écriture, ce ne sont pas les apparences, mais ce qui se vit au cœur. Ce qui plaît à Dieu, c’est la qualité du bonhomme, ce qu’il vit au plus profond de lui-même. Ce qui Lui plaît, c’est la rectitude de vie, c’est qu’un homme vive ce qu’il dit. Ce qui Lui plaît, ce sont les âmes simples et sans détour. Ce qui Lui plaît, ce sont ceux sur qui on peut compter, car ce sont des gens de parole — non des menteurs, ceux qui ont double vie et double langage. Dieu aime les cœurs droits ; voilà ceux qui Lui plaisent. Comme chante le psaume : « Garde ta langue du mal et tes lèvres des paroles perfides. Évite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche-la » (Ps 33, 14-15).


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Dieu, contrairement aux hommes, ne regarde pas à ce qui flatte l’œil sur le moment mais qui n’a pas de vraie valeur. Il ne se fie pas à l’impression. Il regarde au cœur des gens. Il aime les intentions droites, et la fidélité aux convictions. « Que votre parure ne soit pas extérieure — coiffure élaborée, bijoux d’or, vêtements recherchés — mais qu’elle soit une qualité d’humanité au plus intime de votre cœur, parure impérissable d’un esprit doux et paisible : voilà ce qui a grande valeur devant Dieu » (1P 3, 3-4). Il n’est donc pas blâmable de vouloir plaire. Cela peut même être excellent. Mais il y a la manière. Il y a de bonnes et de moins bonnes règles de conduite. Au fond, il faudrait ne vouloir plaire aux hommes qu’avec les moyens qui plaisent à Dieu. Il faudrait moins attacher d’importance aux formes et aux manières qu’aux qualités de cœur. Ce qui, à première vue, est invisible aux hommes, mais que Dieu voit, voilà ce qui doit sauter aux yeux de ceux à qui on veut plaire.

Ne vouloir plaire que par le meilleur de soi-même

Toute l’énergie qu’on déploie pour plaire aux autres, il faudrait la déployer pour plaire à Dieu ; et les moyens pris pour plaire à Dieu conviennent pour plaire aux hommes. Cela revient à aiguiser en soi le désir de plaire à Celui qui voit dans le secret, quand on prie et que la porte de la chambre est fermée. C’est le but que visent ceux qui se retirent dans les déserts. Ils n’ont pas d’autre spectateur que Dieu. Ils n’ont personne à qui plaire si ce n’est Dieu Lui-même. Ils savent qu’ils ne peuvent pas tricher, ni se jouer de quiconque. Ceux-là se moquent bien de plaire aux hommes. Ils sont loin de ce souci. Aller au désert pour plaire à Dieu n’est pas fait pour tout le monde, c’est une vocation réservée à un petit nombre. Mais aimer Dieu d’un amour exclusif et tout faire pour lui plaire est valable pour tous. Tout chrétien, quelle que soit sa vocation, devrait vivre en n’ayant qu’un souci, celui de plaire à Dieu. Il devrait régler sa vie sur un unique mot d’ordre : ne vouloir plaire que par le meilleur de soi-même. Cela convient aussi bien aux hommes qu’à Dieu.

Frère Alain Quilici

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