Chaque année, ils sont des milliers à se presser dans la petite chapelle de l'Indre aux murs recouverts d’ex-voto et à célébrer, bientôt, l'heureuse nouvelle annoncée ce vendredi 30 août. Alors que le dicastère pour la doctrine de la foi a donné son "nihil obstat" à la dévotion mariale de Pellevoisin, Aleteia revient sur ces perles spirituelles qui font aussi l'histoire du sanctuaire. 1876 : le pays est encore meurtri par la guerre perdue contre la Prusse. Endeuillée par ses combats et humiliée par l’amputation de son territoire en Alsace et en Lorraine, sous une Troisième République encore balbutiante, la France est blessée. C'est cette année que la jeune Estelle Faguette, alors âgée de 32 ans, reçoit la visite de la sainte Vierge qui lui apparaît quinze fois, entre février et décembre 1876.
Fidèle au message livré par sa bonne Mère tout au long de sa vie, Estelle fait face à la suspicion de ses pairs, des habitants du village au clergé. Avec paix et humilité, elle ne cesse de répéter les mots martelé par Marie : "Courage, calme et confiance", accueillant avec ferveur tous les visiteurs et les pèlerins qui viennent à elle. Au soir de sa vie, quelques jours avant son rappel au Père, le 23 août 1929, elle répond avec confiance au vicaire de la paroisse qui lui glisse : " Ma bonne fille, vous allez paraître devant Dieu, et si tout ce que vous nous avez raconté n’était pas vrai ?". "Oh, Monsieur l’aumônier, sourit-elle, je n’ai pas peur, tout ce que j’ai dit, c’est vrai".