Il est des apparitions qui étonne, interpelle ou touche plus particulièrement. La quinzième qu’a reçu Estelle Faguette de la Vierge Marie à Pellevoisin (Indre) en 1876 en fait partie. Lors de cette dernière apparition, Marie annonce son départ. "Tu ne me reverras plus … Je serai invisiblement près de toi", lui explique-t-elle. Estelle Faguette raconte :
La Sainte Vierge tenait son scapulaire des deux mains. Elle était si encourageante que je lui dis : Ma bonne Mère, si vous vouliez me donner ce scapulaire. Elle me dit en souriant : "Lève-toi et embrasse-le." La Sainte Vierge se pencha vers moi et je l’ai embrassé. Ce fut pour moi un moment de délices. Puis la Sainte Vierge se releva et me dit en parlant du scapulaire : "Tu iras toi-même trouver le Prélat, et tu lui présenteras le modèle que tu as fait. Dis lui qu’il t’aide de tout son pouvoir et que rien ne me seras plus agréable que de voir cette livrée sur chacun de mes enfants et qu’ils s’appliqueront tous à réparer les outrages que mon Fils reçoit dans le sacrement de son amour. Vois les grâces que je répands sur ceux qui le porteront avec confiance et qui aideront à le propager."
Tout d’un coup, la Vierge Marie étendit ses mains. Il en tomba alors une pluie abondante. "Dans chacune de ses gouttes, il me semblait voir les grâces écrites telles que piété, salut, confiance, conversion, santé ; en un mot toutes sortes de grâces plus ou moins fortes", raconta par la suite Estelle Faguette. Puis la Sainte Vierge ajouta : "Ces grâces sont de mon Fils, je les prends dans son Cœur ; il ne peut me refuser." C’est ainsi que la plus belle pluie de Pellevoisin tomba sur le village en 1876. Une pluie de grâces.