Nous sommes en 1876 : Estelle Faguette, une jeune domestique au service d'une grande famille qui réside près de l'église de Pellevoisin, dans l'Indre, se meurt. Dans un dernier espoir, elle crie vers la sainte Vierge et la supplie de l'épargner. Au début du mois de février, en plein cœur de l'hiver, l'énième visite du médecin laisse peu d'espoir à la jeune femme de 32 ans : il en est certain, elle mourra bientôt. Contre toute attente, la reine du Ciel exauce sa prière avant de se rendre elle-même à son chevet, le 14 février de la même année. Elle lui apprend qu'elle sera guérie.
Estelle, en bonne chrétienne et face à l'affirmation du docteur, s'était pourtant résignée à mourir. Elle a, pour cela, habillé son âme des vertus nécessaires pour rejoindre le Père : "Mais ma bonne Mère, si j'avais le choix, j'aimerais mourir pendant que je suis bien préparée". "Ingrate, lui répond aussitôt Marie, si mon Fils te rend la santé, c'est que tu en as besoin. Qu’a-t-il donné à l’homme de plus précieux que la vie ?". Cinq jours plus tard, Estelle est totalement guérie et offre un ex-voto à l'église paroissiale. Sur la petite plaque, on lit encore ces mots dictés par la Mère de Dieu : "J’ai invoqué Marie au plus fort de ma misère. Elle m’a obtenu de son Fils ma guérison entière".