Que serait la ville de Marseille sans la Bonne Mère ? La basilique Notre-Dame-de-la-Garde et son emblématique statue de la Vierge Marie vont bénéficier d’une restauration historique à compter de l’automne 2024. La campagne de dons lancée le 14 mai par le diocèse remporte un certain succès auprès des fidèles, touristes et Marseillais, comme des entreprises. Au cours de l’été, 800.000 euros ont été levés, soit un tiers de l’intégralité du budget qui s’élève à 2,4 millions d’euros. La moitié du coût total sera consacrée à la partie la plus symbolique du chantier : la redorure de la statue de la Vierge qui surplombe Marseille et veille sur ses habitants depuis plus de 150 ans. Pour lui redonner tout son éclat terni par le sel et le vent, pas moins de 30.000 feuilles d’or sont nécessaires, pour un coût de 1,3 millions d’euros.
50 euros pour une feuille d'or
Pour financer le projet, le diocèse de Marseille a proposé à chaque Marseillais, touriste ou pèlerin de faire un don d’une feuille d’or à la Bonne Mère, qui correspond environ à 50 euros. Le succès de l’opération tient en grande partie à la mobilisation des habitants de Marseille, fortement attachés à Notre-Dame de la Garde, qu’ils soient croyants ou non. Plusieurs entreprises ont également annoncé leur participation à la campagne, mais le diocèse tient à ce que le don de chaque particulier soit consacré à la dorure de la statue. "Notre souhait est que la partie des travaux consacrée à la dorure soit uniquement financés par les dons des particuliers", insiste le diocèse de la cité phocéenne auprès d'Aleteia. "Il y a un côté populaire, les gens sont attachés à la Bonne Mère, nous avons beaucoup de dons de 50 euros." Pour mobiliser le plus largement possible, le diocèse a multiplié les moyens de contribution, plus ou moins insolites. Outre une plateforme de financement participatif, qui vient d’atteindre la barre des 100.000 euros, les commerces marseillais proposent d’arrondir les achats au profit de la Bonne Mère, et les rues de la ville sont arpentées par des "colorbus", dont les affiches suggèrent aux passants d’acheter une feuille d’or pour la statue. Les derniers travaux de restauration de la plus célèbre statue de ont eu lieu en 1989, et doivent se renouveler tous les 30 ans. Impossible pour le diocèse de ne pas relever le défi de ce chantier colossal. "Tous nos prédécesseurs s’en sont occupés, c’est désormais à nous de le faire."
