Toutes les vertus que nous avons découvertes ensemble contribuent au bonheur de la famille. On les appelle petites mais, finalement, elles ne sont pas si petites que cela. Elles sont bien difficiles à acquérir et demandent parfois une sacrée dose d’héroïsme et de persévérance. Elles se retrouvent toutes orphelines ou esseulées si on ne peut les souder et les emmener avec la dernière, la persévérance. En effet, l’acquisition de ces vertus demande une attention perpétuelle de la volonté qui se traduit par la persévérance. Persévérer consiste à vouloir toujours et à recommencer chaque jour.
Heureusement, chacun de nous a déjà en lui naturellement plusieurs de ces vertus, en fonction de son tempérament. L’un est de nature calme et patiente, l’autre est foncièrement sincère, le troisième est raisonnable et économe. Chaque personne a ainsi un potentiel de départ. Il convient ensuite d’identifier les vertus qui font défaut et œuvrer à les développer. Le progrès sur le chemin vertueux ne se présente jamais comme une ligne rectiligne toujours ascendante, mais comme une ligne sinueuse avec des hauts et des bas. C’est tout à fait normal et la persévérance n’implique pas qu’on ne tombe jamais, mais qu’on se relève toujours. Il vaut mieux avancer lentement, pas à pas, un petit effort par jour, plutôt que de partir avec des résolutions démesurées et de s’arrêter en cours de route. Pour arriver à destination, au sommet de la montagne, mieux vaut avancer sans se précipiter, et assurer bien ses prises avant de continuer à grimper.
Le secret de la persévérance
Le secret de la persévérance, c’est Jésus lui-même. Qui met en notre cœur le désir, puis la volonté, de se surveiller, de faire des efforts, de progresser sans cesse, alors qu’il serait si simple de se laisser vivre ? C’est le Christ, c’est l’amour que le Christ nous porte. Nous sentons, au fond de nous, sans pouvoir réellement l’expliquer parfois, que la quiétude, la sécurité, l’épanouissement, la béatitude sont auprès de Dieu, tout contre son Cœur Sacré. Le but de notre existence est cette union intime à Dieu. Si le chemin est pénible, malaisé, ardu, terriblement exigeant, la récompense est si exceptionnelle qu’elle doit nous motiver tous les jours davantage.
Si l’amour de Dieu est le moteur de notre progression, la prière en est le carburant. Sans l’aide spirituelle de la prière, on s’épuise, avant de stagner, puis de reculer. Dieu peut tout faire en nous, infiniment plus que ce que nous sommes capables de concevoir. Par contre, il faut le lui demander, et le laisser entrer dans notre cœur. L’union à Dieu est la seule source du véritable bonheur. Les petites vertus du quotidien indiquent la route à suivre pour remonter jusqu’à la source d’amour qui jaillit du Cœur de Jésus.
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