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Les petites vertus du quotidien : l’exactitude

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Thérèse Puppinck - publié le 07/08/24
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Pour encourager et fortifier toutes les bonnes volontés, Aleteia a identifié, à la suite de Mgr Chevrot, une série de petites vertus du quotidien qui rendront vos vacances merveilleuses et inoubliables, promis ! Aujourd’hui, la vertu d’exactitude.

L’exactitude, synonyme de ponctualité, est une des vertus les plus précieuses quand on vit en communauté. Combien de fois est-on exacerbé par les multiples retards qui jalonnent parfois une journée de vacances ?  Il n’est pas question ici des retards exceptionnels, dus à des contraintes importantes ou à un incident imprévisible. Mais certains comportements récurrents sont un poids pour l’entourage. Celle-ci, tous les matins, ne sait quel maillot de bain choisir dans toute sa panoplie, et tout le monde l’attend pour aller à la plage. Celui-là a décidé de tondre la pelouse et de réparer la gouttière pendant les vingt minutes qui restent avant le dîner. Le dernier estime que les vacances sont faites pour se libérer des contraintes horaires et que, de tout façon, il peut toujours téléphoner pour prévenir de son retard. Ce qu’il tentera de faire, bien sûr, mais les autres ayant laissé leur téléphone dans leur chambre, on l’attendra en vain pour passer à table. Ces retards multiples et ces négligences électrisent en un instant l’ambiance de la maison. Rien de plus pesant que l’atmosphère d’une pièce remplie de gens qui attendent.

Même si le retardataire n’en a pas vraiment conscience et serait désolé de l’apprendre, l’inexactitude révèle souvent un manque de charité à l’égard de son prochain. Elle révèle aussi un manque de justice car il n’est pas juste de faire attendre les autres en raison de sa convenance personnelle. S’il est inconvenant de faire attendre ses supérieurs, faire attendre ses inférieurs est d’une désinvolture blessante. Il entre dans l’inexactitude une dose d’égoïsme mais aussi l’indication d’un rapport au temps désordonné. Et le perpétuel retardataire est lui-même la grande victime de ce défaut. En effet, par ces retards, il prouve, soit qu’il est incapable de se discipliner, soit qu’il gaspille son temps, soit qu’il ne sait pas gérer la quantité de choses qu’on peut faire en un temps donné.

Deux types de retardataires

Il existe deux types de retardataires, celui qui estime avoir toujours le temps, le flâneur, et celui qui n’a jamais assez de temps, l’essoufflé. Celui qui remet systématiquement un travail au lendemain en se disant j’ai bien le temps, trouve, au bout de quelques jours, une excuse imparable à son retard : je n’ai pas eu le temps. L’autre, au contraire, peut être qualifié d’activiste : il veut faire rentrer trop de tâches en une journée. Il est alors toujours en retard, obligé de bâcler ce qu’il voulait faire. À vouloir tout faire, il s’épuise et s’éparpille, ce qui nuit à la qualité de son action.

Les smartphones perturbent encore davantage notre rapport au temps. Le gaspillage semble parfois sans limites. Qui n’a pas frémi d’horreur en découvrant son temps d’écran moyen quotidien ? Par ailleurs, la possibilité de prévenir à n’importe quel moment de notre retard éventuel nous rend beaucoup plus négligent dans la gestion du temps. Elle nous rend aussi parfois plus irrespectueux de notre prochain, lui qui est déjà arrivé au rendez-vous et qui poireautera probablement au moins vingt minutes à nous attendre. Le temps est un don précieux de Dieu, et, comme pour les talents, il faudra rendre compte de la façon dont il a été utilisé. Un bon moyen pour apprendre à gérer le temps est d’organiser la journée en prévoyant la part de l’imprévu. Et si l’imprévu ne survient pas, quelle chance, on aura ainsi du temps pour prier davantage.

Pour aller plus loin :

Les petites vertus du foyer, Mgr Georges Chevrot, Paris, Le Laurier, 2001.
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