Comment l'Église décide-t-elle de ce qui est une apparition ou non ? Depuis le 17 mai, on en sait un peu plus avec la publication par le Vatican de nouvelles normes de discernement sur les apparitions. L'Église observe deux critères : d’abord les faits, aidés par des spécialistes pour vérifier que l’apparition est bien inexpliquée. Puis ses conséquences sur les témoins, car "on reconnaît un arbre à ses fruits". Le gros changement aujourd’hui, c’est qu’au lieu de statuer sur une apparition au terme de l’enquête, l’Église a créé six catégories :
“Nihil Obstat” : Aucune certitude sur les apparitions n’est exprimée mais on remarque les signes de l’action de l’Esprit saint et l’évêque est autorisé à diffuser le message de cette apparition.
“Prae oculis habeatur” : L’évêque doit clarifier les messages liés à l'apparition car il y a des éléments de confusion.
“Curatur” : Des risques sont détectés mais le message est déjà largement répandu. L’évêque doit réorienter la pastorale du diocèse et ne pas encourager le phénomène.
“Sub mandato”: L’apparition est riche en éléments positifs, mais certaines personnes l’exploitent à leur compte.
“Prohibetur et obstruatur” : Les risques sont trop sérieux et l'évêque doit expliquer aux fidèles pourquoi adhérer au phénomène n’est pas permis.
“Declaratio de non supernaturalitate” : l’Église reconnaît l’apparition comme un phénomène non surnaturel.
Ces nouveaux critères ont déjà permis de statuer sur quatre phénomènes en un mois. Les prétendues "apparitions mariales" d'Amsterdam et de Trevigniano, ont ainsi abouti à un "constat de non supernaturalité". Et deux apparitions mariales ont reçu un "nihil obstat" en Italie, l'apparition mariale à Notre-Dame du Rocher, en Calabre, et celle de Fontanelle.