Sacrée histoire que celle de Glossinde ! Cette sainte, fêtée le 25 juillet, en aura vu de toutes les couleurs ! Nous sommes au VIe siècle après Jésus-Christ : Glossinde est une jeune fille issue de la noblesse franque d’Austrasie. Wintrion, son père, est un guerrier valeureux tenu en haute estime par Childebert II, roi d’Austrasie.
Glossinde a de hautes aspirations et rêve de se consacrer à Dieu. Mais patatras, son père décide de la marier à un jeune seigneur du nom d’Obolène. Les plans de Glossinde tombent à l’eau : difficile de résister à l’autorité parentale, surtout pour une jeune fille de son temps ! Mais les voies du Seigneur (qui a plus d’un tour dans son sac) sont décidément impénétrables et, le jour des noces, des soldats du roi surgissent et s’emparent de son fiancé pour le jeter en prison, avant qu’il ne soit décapité.
Une semaine dans la cathédrale de Metz
Fortement déterminée, Glossinde voit dans cet épisode un signe divin et s’enfuit illico presto direction la cathédrale de Metz. Elle y passe une semaine à prier, sans boire ni manger car son père a ordonné à ses gardes de surveiller la porte. La légende raconte que le septième jour, un ange apparaît et dépose sur sa tête le voile virginal, ce qui achève de convaincre ses parents qui ne font décidément pas le poids face à de telles manifestations divines ! Glossinde se consacre donc à Dieu selon son souhait et fonde un monastère à Metz, qui réunit une centaine de moniales. Elle meurt le 25 juillet 609, âgée de seulement trente ans. Aujourd’hui, l'évêché de Metz a ses quartiers dans l'ancienne abbaye Sainte-Glossinde, située place Sainte-Glossinde.