Huit versets bibliques pour un mariage heureux

"Je promets de te rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour t'aimer tous les jours de ma vie" s'adressent les fiancés en se donnant mutuellement le sacrement du mariage. Le rite catholique est très clair : si le mariage est avant tout un chemin de joie et de bonheur qui mène au Ciel, c'est aussi une route semée d'embûches qui connaîtra inexorablement son lot d'épreuves. Voici huit versets bibliques qui soutiennent la vie conjugale et aident à faire grandir, chaque jour, l'amour des époux, dans la félicité comme dans la difficulté.

Le mariage est un peu comme un roman selon Stendhal, "un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route". Parfois, le sentiment amoureux fait vibrer l'être et l'âme des deux amants, parfois, la source semble se tarir et l'habitude prendre le dessus. Mauvaise route : apprendre à s'aimer et à cultiver l'amour, l'attachement et la tendresse est un combat de chaque jour et l'adversaire est le premier à se frotter les mains face à la discorde de deux époux.

Le mariage est aussi une affaire de pardon : "Alors Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : 'Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ?' Jésus lui répondit : 'Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois'." (Mt 18, 21-22). La charité, qui est un nom de l'amour, est le bien qui pousse les époux à se pardonner toujours. Même quand la faute semble impardonnable, ils peuvent alors considérer que leur bien le plus précieux est ce sacrement qui les unit, car le pardon comme l'amour viennent de Dieu.

Faire confiance au Seigneur, c'est tout remettre entre ses mains, dans un saint abandon à Sa volonté, fidèle à l'esprit d'enfance. Ce n'est pas fermer les yeux sur les soucis du jour et de ce monde, mais c'est se souvenir que le mariage est un sacrement qui se conclut à trois : l’époux, l’épouse et le bon Dieu. Méditer ce psaume, c’est se souvenir dans les moments de doutes que le Seigneur a béni cette union, et l’a voulue, c’est faire acte de confiance en Celui qui prend soin de chacun de ses enfants. 

C’est dans l’amour le plus parfait, celui que le Christ porte à son Église en mourant pour elle sur la Croix, que les époux doivent puiser le leur. L’Époux a renoncé jusqu’à sa vie pour le salut de son Église : c’est à cet exemple qu’ont répondu le bienheureux Charles de Habsbourg et son épouse, Servante de Dieu, Zita de Bourbon-Parme, au jour de leur noce : “Maintenant, nous devons nous aider l'un l'autre à aller au ciel”.

Etre fidèle à son époux, ou à son épouse, c'est être fidèle à son état de vie, pour, comme Marie de Béthanie, lui garder "la meilleure part". C'est garder pour ceux que l'on aime le trésor immense des merveilles que le bon Dieu a déposées dans nos âmes, pour faire rayonner l'amour auprès de ceux qui nous ont été confiés. Cesser de passer ses nerfs sur ses proches, c'est manifester concrètement un amour incarné et le faire grandir pour obéir à ce commandement nouveau que le Christ a laissé à son peuple : "Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres" (Jn 13, 34).

Le mariage est l’union des âmes, des cœurs et des corps, afin que “tous deux ne fasse plus qu’un” pour ne former qu’une seule chair. Ne former qu’un avec son épouse, ou son époux, c’est aussi quitter nécessairement le foyer parental et faire des choix, parfois douloureux, pour toujours faire passer en premier celui ou celle à qui le sacrement du mariage a attaché sa fidélité.

C’est un calcul bien simple à faire ici : si chacun des deux époux fait passer le bonheur de l’autre avant le sien, chacun sera largement récompensé. 

C’est peut-être la seule chose qui doive vraiment guider les époux : “chercher le royaume de Dieu”. “Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ?” demande le Christ à ses disciples (Mt 6, 27). Chercher le royaume, ce n’est pas se détourner de ses responsabilités en ce monde, c’est simplement savoir que tout passe et que, comme l'écrivait saint Jean de la Croix, “au soir de notre vie nous serons jugés sur l'amour”.