L’été est enfin arrivé, mais qui dit vacances, dit rentrée. Les commissions ont rendu leur verdict : dans les grandes villes, les places en crèche publique sont rares et parmi les familles, il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Assistante maternelle, nounou, crèche d’entreprise, garde partagée ou garde exclusive, Aleteia vous explique les solutions alternatives pour faire garder votre enfant.
1La crèche privée ou crèche d’entreprise
Comme son nom l’indique, la crèche privée, contrairement à la crèche municipale, n’est pas gérée par un organisme public, mais par un gestionnaire privé. Les crèches privées sont le plus souvent des crèches inter-entreprises ou des crèches d’entreprises. Dans ce cas, c’est l’employeur qui finance la partie prise en charge par la commune dans une crèche publique. Les places en crèches d’entreprise sont ainsi réservées aux salariés de l’entreprise. Certaines places peuvent toutefois être temporairement laissées aux parents venant de l’extérieur, mais, dans ce cas et à n’importe quel moment de l’année, la place peut être réattribuée, après préavis d’un mois, à un employé de l’entreprise partenaire.
Les avantages : Les mêmes que pour une place en crèche publique, c’est-à-dire le coût modéré pris en charge en partie par l’employeur, si l’entreprise est partenaire. Le cas contraire, c'est la CAF qui prend en charge une partie du coût total de la garde. C’est une très bonne solution pour ceux qui ont la chance de bénéficier de berceaux d’entreprise, ce qui n’est pas le cas de tous les salariés, ni de toutes les professions.
Les inconvénients : Si les parents ne sont pas salariés de l’entreprise, l’incertitude de conserver sa place tout au long de l’année.
Le prix : Le prix d’une place en crèche privée est identique à celui d’une crèche municipale. Celui-ci dépend de trois facteurs : l’entreprise ; la CAF, qui fixe un barème national et verse une aide financière, et la famille qui participe selon son quotient familial, le nombre d’enfants à charge et le temps que l’enfant passe en crèche.
2L’assistante maternelle ou “assmat”
L'assistante maternelle (Assmat) est une professionnelle agréée et diplômée de la petite enfance qui accueille des enfants généralement âgés de moins de 6 ans. L’accueil peut se faire à son domicile ou dans une maison collective d’assistantes maternelles.
Les avantages : L’assurance d’un collectif très restreint puisqu’en fonction de son agrément, l’assistante maternelle peut accueillir jusqu’à quatre enfants de moins de trois ans. Ce qui veut dire : moins de microbes et plus de disponibilité pour les enfants.
Les inconvénients : C’est la famille qui est l’employeur, c’est donc à elle que revient la gestion administrative de l’embauche, qui va de la rédaction du contrat de travail, à la gestion des fiches de paie, aux litiges et à la fin du contrat, quelle qu’en soit la cause et le versement d'éventuelles indemnités. Si l’assistante maternelle est en arrêt maladie, c’est à la famille de trouver une solution de garde. Dans les grandes villes, les places chez les assistantes maternelles sont souvent aussi rares que les places en crèches municipales et les listes d’attente, souvent très longues. Il vaut mieux, dans ce cas, envisager une solution de secours et ne pas tout miser sur une seule assmat.
Le prix : Le taux horaire brut varie en fonction du niveau de formation de l'assistante maternelle. L’État a mis en place des aides pour soutenir les famille qui font appel à ce mode de garde, le Complément de libre Choix de Mode de Garde (CMG) de la PAJE (prestation d'accueil du jeune enfant) et la prise en charge des cotisations salariales et patronales, sous conditions (que l’enfant ait moins de 6 ans et que le salaire brut versé à l’assistante maternelle ne dépasse pas 50,15 euros par jour et par enfant gardé). Le crédit d'impôt permet aussi de réduire le coût total. Le salaire est à verser en fonction du nombre d’enfants accueillis par famille et le salaire horaire varie en fonction de la localisation et de l’expérience de l’assmat. Le salaire net moyen d’une assistante maternelle est de 3,78 euros par heure et par enfant accueilli ; il est de 4,15 euros en Île-de-France. Il faut encore y ajouter les congés payés, l’indemnité d’entretien obligatoire et l’indemnité de repas si l’assistante maternelle fournit les repas de votre enfant (environ 4,50 euros/jour). Les parents doivent aussi prévoir de fournir le lait et les couches.
3La MAM ou Maison d’Assistantes Maternelles
La MAM est un lieu d’accueil qui regroupe plusieurs assistantes maternelles au même endroit, chacune pouvant accueillir jusqu’à quatre enfants, selon son agrément.
Les avantages : La vie en collectivité et l’assurance d’une structure d’encadrement quand la garde ne peut se faire à domicile.
Les inconvénients : Les mêmes que pour la crèche (amplitude horaires, fermeture annuelle, microbes, etc.). Les parents restent les employeurs, comme avec une assistante maternelle.
Le prix : Comme pour une garde chez une assistante maternelle.
4La nounou en garde partagée
Cette fois-ci, l'accueil est partagé entre le domicile de deux (ou, dans de plus rares cas, trois) familles, ou "co-familles". La nounou est employée par les familles, qui éditent chaque mois et de leur côté leur propre bulletin de paie. Contrairement à l’assistante maternelle, la nounou n’a pas besoin de diplôme ni d’agrément pour travailler et les parents optent souvent pour le bouche-à-oreille pour trouver la perle rare.
Les avantages : Comme pour l’assistante maternelle, l’assurance d’un collectif très restreint puisqu’en général, la garde se fait pour deux familles, le plus souvent pour deux enfants. Ce qui veut dire : moins de microbes et plus de disponibilité pour les enfants. Le lien est privilégié et la nounou très disponible. Les horaires sont définies avec la co-famille et sont ordinairement plus larges qu’en accueil collectif.
Les inconvénients : Comme pour l’assistante maternelle, c’est la famille qui est l’employeur, c’est donc à lui que revient la gestion administrative de l’embauche. En cas d’arrêt de travail ou d’imprévu, c’est aussi à la famille de trouver une solution de secours pour garder son enfant, ce qui peut mettre dans l’embarras les parents qui n’ont pas leurs propres parents retraités à proximité.
Le prix : Comme pour l’assistante maternelle sauf que, dans le cas d’une nounou, les charges patronales sont aussi à la charge de la famille, ce qui augmente considérablement le coût total de la garde. Le prix varie en fonction du nombre d’heures travaillées. Des frais kilométriques ou prise en charge du pass navigo, ainsi que des indemnités de repas, pour la nounou qui reste disponible sans interruption sur toute la plage horaire de travail, sont également à prévoir. Si le contrat est de 50 heures (pour cinq jours de garde hebdomadaires en 8h30-18h30), une majoration est à prévoir, tout comme des jours de repos compensateurs. C’est une des solutions les plus onéreuses, quoiqu’en garde partagée, le coût total, tout comme les charges patronales, soient divisées par le nombre de familles (en général, deux, plus rarement, trois). Le CMG de la PAJE, ainsi que la déduction d'impôt réduisent le coût global, qui reste important.
5La nounou en garde exclusive
La garde est similaire à la garde-partagée, sauf que cette fois la nounou est employée par une seule famille dont elle garde uniquement les enfants. La garde se fait donc exclusivement au domicile de l'employeur. Si cette solution offre de nombreux avantages, comme une grande disponibilité et plus de flexibilité, elle est aussi et de loin, la plus onéreuse.
Les avantages : L’avantage d’une nounou dédiée exclusivement à son ou ses enfants. Les horaires sont définies en fonction de la famille seule, ce qui accorde une plus grande flexibilité aux parents.
Les inconvénients : Le prix, l’absence de collectivité, voulue par certains parents. Les inconvénients sont globalement les mêmes que pour une garde-partagée.
Le prix : Comme pour une garde-partagée, sauf que, dans le cadre d’une garde exclusive, les charges patronales sont intégralement prises en charge par le seul employeur, ce qui augmente le coût total de manière significative. Le CMG de la PAJE (prestation d'accueil du jeune enfant), ainsi que la déduction d'impôt réduisent le coût global, qui reste très important.