Un phénomène. C'est le mot qui vient à l'esprit lorsqu'il faut décrire le film "Un p'tit truc en plus" d'Artus, humoriste français désormais réalisateur de talent. Deux mois après sa sortie, cette comédie qui met en scène des personnes porteuses de handicap n'en finit par d'étonner et semble prête à exploser tous les records. Non content d'avoir franchi le cap des huit millions d'entrées, et alors qu'il se rapproche de la barre des dix millions, Artus a confié début juillet au Parisien vouloir aller encore plus loin pour changer le regard des gens sur les personnes handicapées.
Le réalisateur a ainsi annoncé vouloir créer un vrai "Club Med pour des gens en situation de handicap". Mieux encore, ce club serait "de standing 5 étoiles" ! "C’est pas parce qu’il y a des handicapés dedans qu’il faut que les lieux soient glauques", relève encore Artus. "On va lever des fonds. D’abord, je voudrais ouvrir un lieu à la mer et un autre à la montagne. On les appellera sûrement 'Un p’tit truc en plus'." Alors que Paris s'apprête à accueillir les Jeux Olympiques, le film sera maintenu en salles et même sous-titré pour permettre aux touristes qui se sont déplacés de venir le visionner. Décidément, plus rien n'arrête Artus et son équipe de choc.
Changer de regard sur le handicap
Dans Un p'tit truc en plus, deux voyous, père et fils, tentent d’échapper à la police en montant dans un car qui emmène en colonie de vacances un groupe de jeunes porteurs d’un handicap mental. Artus se fait passer pour un pensionnaire, Clovis Cornillac pour son éducateur spécialisé. Les deux hommes vont devoir s’adapter au groupe et vivre avec la personnalité de chacun, une expérience qui transformera radicalement leur vie et leur regard sur le handicap.
Derrière ce film, explique Artus, une volonté de changer les regards pour "dédramatiser" le handicap et le "rendre accessible". "Pour moi, ce n’est pas un sujet tabou. Si on n’a pas le droit d’en rire, c’est déjà qu’on met les handicapés dans une case", estime l'humoriste. "On est dans une époque où on veut nous faire croire qu’on est tous pareils, alors qu’on est différents."