C'est le festival de la musique chrétienne. Le sanctuaire de Paray-le-Monial se prépare à accueillir la troisième édition du "Jesus Festival", du 5 au 7 juillet. Au programme, musique et louange en compagnie d'une vingtaine d'artistes aux styles différents : si la pop-louange sera au rendez-vous avec les incontournables Glorious et Hopen, les festivaliers pourront aussi écouter du rap, du gospel, de l'électro... À l'origine de cette initiative, un groupe d'amis, explique à Aleteia Manu Schulz, directeur du portail évangélique TopChrétien et cofondateur du festival. Après avoir assisté au "Big Church Festival" en Angleterre, événement qui rassemble chaque année 20.000 à 30.000 personnes, l’idée de créer un festival similaire germe dans les esprits.
"Nous avons eu envie de lancer quelque chose d’un peu ambitieux, mais c’était une idée un peu en l’air", se souvient-il. C’est après une rencontre inopinée avec un membre de la communauté de l’Emmanuel, que cette volonté se concrétise. Lancé en 2022, le Jesus Festival veut rassembler les chrétiens de toutes confessions derrière la musique, dans un objectif d'unité. "Nous voulions vraiment nous adresser à tous pour faire connaître Jésus au plus grand nombre", poursuit Manu Schultz selon qui il est nécessaire de dépoussiérer une "image austère" de Dieu. "Je suis catholique, mais je trouve très important de partager ce moment d’unité avec d’autres chrétiens", abonde Charlotte, institutrice âgée de 30 ans, adepte du festival depuis la première édition.
10% de non-chrétiens
Le festival accueille ainsi 40% de chrétiens évangéliques et 40% de chrétiens catholiques, et 10% de chrétiens d’autres confessions protestantes. Les 10% restants n'appartiennent à aucune église, sont issus d’autres religions ou ne sont pas croyants. Chaque année, le nombre de festivaliers ne cesse d'augmenter : alors qu'ils étaient 4.000 en 2022, plus de 5.000 ont participé à l'édition de l'an passé. Cette année, ce sont un peu moins de 6.000 personnes qui sont attendues.
Un certain succès qui s’explique, pour Manu Schultz, par la dimension festive de l’événement. "Le festival permet de montrer aux non-chrétiens qu’autour de Jésus, il y a de la joie et de la fête. C’est bien sûr une occasion de se retrouver entre chrétiens, mais notre priorité première, c’est l’évangélisation", assume Manu Schultz. "Nous faisons tout, au niveau artistique et des animations, pour que le discours puisse fonctionner quels que soient les gens qui viennent. La recette du succès, c'est que Jésus est au centre", estime-t-il. Pour Charlotte, le festival est un moyen de donner un "coup de boost" à sa foi. "Cela me donne la pêche", témoigne-t-elle, "c’est tellement important de voir que la foi est joyeuse, ce genre de grands moments passés ensemble est porteur d’espérance".
Pratique :