Né le 6 avril 1901 à Turin, dans une famille aisée de la grande bourgeoisie italienne, Pier Giorgio Frassati a choisi de se mettre au service des plus pauvres plutôt que de profiter du luxe et de la mondanité qui sont à portée de sa main. Malgré l’incompréhension de ses proches, il persévère et fait preuve d’une grande humilité. Béatifié en 1990 par le pape Jean Paul II, il sera probablement canonisé lors du Jubilé 2025, cent ans après sa mort. Découvrez sept faits intéressants sur sa vie, racontés par sa sœur Luciana Frassati et par d’autres témoins :
UN ENFANT ALTRUISTE
Dès son plus jeune âge, Pier Giorgio aime aider les plus démunis. Un jour, alors qu’il n’a que 5 ans, il voit une mère tenir un enfant pieds nus dans ses bras. Aussitôt, il ôte ses propres chaussures (et ses chaussettes) et les donne à l’enfant, refermant rapidement la porte avant que sa famille ne l’en empêche. Pendant toute sa vie, il continue de faire passer les besoins des autres avant les siens, sans jamais chercher à attirer l’attention.
UN ÉCOLIER… PAS TRÈS BRILLANT
Bien qu’il soit souvent considéré comme patron des étudiants, Pier Giorgio ne se montre pas particulièrement brillant à l’école. Recalé une fois, le jeune homme montre davantage d’intérêt pour sa vie de foi que pour ses études, pour le plus grand désespoir de son père, agnostique, fondateur du journal italien La Stampa. Plus tard, il développe un goût pour la culture, la musique, et le théâtre. À l’université, il choisit de faire des études pour devenir ingénieur des mines, afin de "mieux servir le Christ parmi les mineurs".
UN GRAND FARCEUR
Pier Giorgio sait répandre la joie de vivre autour de lui ! Il a beaucoup d’humour et il aime rire, mais jamais aux dépens des autres. Il s’amuse avec ses amis et même avec des prêtres lors de retraites de prière, en mettant des draps courts dans leurs lits pour que leurs pieds restent découverts ! À chaque occasion, il ajoute une touche de jovialité. Il aime d’ailleurs dire : "La tristesse doit être bannie des âmes catholiques. Un catholique ne peut être que joyeux" !
UN SPORTIF PASSIONNÉ
Plein de vie, Pier Giorgio est passionné de sports comme la natation, l’équitation, l’escrime, et est surtout un excellent alpiniste et skieur. Il aime passer des journées entières sur les glaciers et pour lui, gravir les montagnes reflète son désir de s’élever vers Dieu, comme en témoigne sa devise : "Verso l’alto" (Vers le haut). Avant chaque randonnée avec ses joyeux amis de la "compagnie des types louches", il assiste toujours à la messe… même si cela signifie devoir se lever aux aurores !
UN CATHOLIQUE MILITANT
Catholique militant, Pier Giorgio combat le fascisme de toutes ses forces quand Mussolini prend le pouvoir en 1922. En entendant un jour l’un de ses discours, il ressent une intense révolte : "Tout mon sang bouillait dans mes veines." S’opposant aux violences des "chemises noires" et aux méthodes brutales de la police, il arrive plus d'une fois qu’une manifestation se termine par un séjour forcé dans une cellule. Là encore, Pier Giorgio met à profit ces quelques heures de garde à vue pour réciter le rosaire.
UN SERVITEUR DES PAUVRES
À 24 ans, Pier Giorgio contracte une poliomyélite foudroyante en aidant une famille pauvre de Turin. Il meurt quelques jours plus tard, le 4 juillet 1925. Il a passé sa vie au service des plus démunis et des plus nécessiteux, et affirmait d’ailleurs : "Autour des malades et autour des malheureux, je vois une Lumière que nous, nous n’avons pas." Le jour de ses funérailles, sa famille découvre son vrai visage, constatant l’immense foule venue se rassembler dans l’église pour participer aux obsèques.
UNE SOURCE D’INSPIRATION
Le pape Jean Paul II, qui a béatifié Pier Giorgio Frassati le 20 mai 1990, l’a souvent proposé comme modèle aux jeunes, le qualifiant d’«homme des huit béatitudes". Après avoir visité sa tombe en 1989, le Pape a déclaré que lui aussi, dans sa jeunesse, avait ressenti "l’influence bénéfique de son exemple" et, comme étudiant, était resté impressionné par la force son témoignage chrétien.