"Notre fils entre en 5e et va travailler tous les jours cet été, après son camp de louveteaux", espère Augustin, Bretillien, la quarantaine, père de quatre enfants. "L’école a donné du travail mais nous lui ferons faire en plus un exercice de rédaction libre. Une manière de progresser en français et de soigner son écriture. C’est ce que nous avons fait pendant les vacances de Pâques et cela a été assez fructueux". Pas de cahiers de vacances à proprement parler, mais un programme bien établi. C’est également ce qu’a prévu Mary, mère de deux enfants et habitant dans le Val d’Oise. "Je n’achète plus de cahiers de vacances parce qu’ils sont tout le temps commencés et jamais finis ! En revanche, pour ma fille de 10 ans, je compte faire une dictée pas très longue de temps en temps et son père lui fera réviser les opérations mathématiques. L’histoire sera abordée pendant les visites culturelles et l’anglais à travers l'immersion dans le pays." Chez Eve, professeur d’allemand et mère de deux filles, l’été sera l’occasion de progresser en langues étrangères : "Je compte préparer ma fille à son entrée en seconde Allemand. Nous allons travailler sur des TP de langues et sans doute sur une appli en ligne".
Les plus jeunes ne feront pas non plus l’impasse sur les révisions. "De mon côté, pas de devoirs de vacances mais beaucoup de lecture et notamment de la lecture à voix haute, régulièrement, avec mon fils de 8 ans", assure Marie, mère de deux garçons. Quant à Albane, mère de quatre enfants dont les deux aînés sont en primaire, elle n’a pas encore choisi entre Les cahiers de vacances Jules et Léonie, Les petits devoirs de la Librairie des écoles ou les Cours Legendre, mais une chose est sûre, elle fera travailler ses garçons cet été. "Deux mois de vacances, c’est trop long ! Ça évite de tout oublier ! Et puis ça les occupe aussi !", souligne-t-elle.
Tendance à la hausse pour les devoirs de vacances
Une tendance aux révisions estivales que corrobore le baromètre annuel de Cours Legendre réalisé auprès de 1.000 foyers. Cette année, 94% des parents prévoient de faire étudier leurs enfants pendant les grandes vacances. Un chiffre conséquent, en légère hausse par rapport à l'année dernière (93%). Mais le rythme en revanche s’accentue nettement par rapport à 2023 : si pour la moitié des parents, les révisions auront lieu plusieurs fois par semaine, ils sont 21% (contre 4% en 2023) à prévoir des révisions quotidiennes. Parmi les matières révisées en priorité, les mathématiques occupent la première place (88%), suivies du français (76%) et des langues étrangères (59%). En outre, le Cours Legendre observe un engouement pour les stages intensifs de révisions. "Il y a un boom des inscriptions 2024, de l’ordre de +20%, pour nos sessions de juillet et août", soulignent Naël Hamameh et Jean de La Porte, co-directeurs de Cours Legendre.
Si les parents semblent bien décidés à faire progresser leur progéniture ou tout du moins à conserver les acquis de l’année écoulée, rappelons aussi que les vacances sont faites pour se reposer ! La croissance intellectuelle est une chose, la croissance humaine et spirituelle en est une autre et il est bon d’accompagner son enfant afin qu’il grandisse dans toutes ses dimensions. Développer des compétences sociales, défendre un point de vue dans une conversation avec un adulte, prendre confiance en lui, pratiquer des actes de charité, s’exercer à la gratitude, voir dans la nature l’œuvre de Dieu, développer sa relation avec le Christ… sont autant d’axes de progression tout aussi indispensables que la grammaire ou les mathématiques !