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Une nouvelle offensive fiscale sur les Églises en Terre sainte

JERUSALEM
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Kevin Tanguy - publié le 29/06/24
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Les chefs des Églises de Terre sainte ont dénoncé le 23 juin une "attaque coordonnée contre la présence chrétienne" sur place à cause d'une taxation de leur patrimoine. Selon eux, il s'agit d'une manœuvre "chasser la présence chrétienne de la Terre sainte".

Nouvelle offensive d’Israël contre les Églises de Terre sainte. "Une attaque coordonnée contre la présence chrétienne en Terre sainte", est à l'oeuvre selon les chefs des Églises de Terre sainte dans une lettre commune adressée au Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, le 18 juin et qui a fuité dans la presse à partir du 23 juin. Parmi les signataires, on retrouve des responsables religieux catholiques, évangéliques et orthodoxes. Cette réaction intervient après que plusieurs villes telles que Jérusalem, Tel Aviv-Jaffa et Nazareth, ont décidé de taxer leur patrimoine. Les municipalités ont saisi les tribunaux et envoyé des lettres de mise en demeure pour tenter de récupérer cet argent.  

Si la réaction des Églises est vive, le dossier n'est pas nouveau. Il fait l'objet d'affrontements depuis plusieurs années entre les Églises et les autorités israéliennes qui souhaitent faire payer une sorte de taxe d’habitation. Mais ces dernières refusent de payer quoi que ce soit puisqu'elles en sont exemptées depuis le début du XVIe siècle quand la Terre sainte était dirigée par les Ottomans. Pour l'État, cette justification ne tient pas puisque la dispense n'est valable que pour les lieux de cultes mais pas pour les biens servant à l’hôtellerie, la restauration ou le commerce. L'exonération dont bénéficie les Églises lui permet "d’investir massivement dans les services qui profitent à toute la société. Cela inclut des écoles construites et gérées par les Églises, des jardins d’enfants, des hôpitaux, des couvents, des églises, des maisons de retraite et d’autres activités diverses qui complètent le travail de l’État lui-même".

Tentative des autorités de chasser la présence chrétienne de la Terre sainte.

En 2018, le maire de Jérusalem, Nir Barkat, a fait geler les comptes bancaires des Églises pour imposer une taxe sur les "bien fonciers non cultuels" d'un montant de 162 millions d’euros. Pour protester, le Saint-Sépulcre est fermé, obligeant le Premier ministre Benjamin Netanyahu à intervenir. Le chef de l'État a été obligé de nommer un médiateur chargé de résoudre le conflit. Force est de constater que cette question n'a toujours pas été résolue six ans plus tard. 

C'est une "attaque générale contre les Églises et tous les chrétiens qui considèrent Jérusalem comme leur foyer spirituel", ajoutent les chefs des Églises de Terre sainte. Pour eux, il s'agit d'une "nouvelle tentative des autorités de chasser la présence chrétienne de la Terre sainte" et un "piétinement d’un respect mutuel existant jusqu’à présent". Ils demandent au gouvernement de "prendre toutes les mesures en son pouvoir pour alerter les municipalités des conséquences de leurs actions et à leur ordonner d’annuler les procédures judiciaires et de recouvrement en cours".

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