À certains égards, la date du 14 juin avait quelque chose d’historique. Pour la première fois, un Pape s'est rendu au sommet du G7. Cela c’est passé à Bari, en Italie. Le pape François a répondu favorablement à l'invitation de la Première ministre italienne Giorgia Meloni. Et pour cette première, il a choisi de parler de l’Intelligence artificielle (IA), "un outil fascinant et redoutable"” qui se développe aujourd’hui à toute vitesse.
Loin d’être opposé à l’IA, le Pape estime qu’elle pourrait, si elle est bien utilisée, apporter de nombreux bienfaits. Il cite notamment la recherche scientifique, l'accès au savoir ou encore la réalisation de nombreux travaux pénibles. Pourtant, il rappelle les nombreuses limites de l’IA qui "ne développe pas de nouveaux concepts" mais "répète ce qu’elle trouve". Ou encore qu’en étant "basée sur l’algèbre, elle ne peut examiner que des réalités formulées en termes numériques".
"Aucune innovation n'est neutre"
Mais il prévient surtout, "qu’aucune innovation n'est neutre" et que mal encadrée, cette nouvelle technologie présente un grand danger pour la liberté de l’être humain. Par son utilisation dans les conflits armés, "aucune machine ne devrait choisir d’ôter la vie à un être humain" déclare-t-il, une phrase qui rappelle les trois lois de la robotique d’Azimov. Et car selon lui "la décision doit toujours être laissée à l’être humain", ce que celui-ci risque de perdre en laissant trop d’autonomie à l’IA. S’il s’adresse au monde entier par ce discours, le Pape conclut son appel par la position de l’Église sur le sujet : "Il appartient à chacun d’en faire bon usage et à la politique de créer les conditions pour que cet usage soit possible et fécond."