Dieu est généreux, bon et miséricordieux, cherchant toujours à subvenir aux besoins de ses enfants. Jésus a souvent parlé de la bienveillance de son Père céleste et de la manière dont il pourvoit à toutes les nécessités de l’homme (Mt 6,25-26) :
C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ?
Pour autant, Dieu ne procure pas de la nourriture à la manière d’un génie, en claquant simplement des doigts pour faire apparaître du pain dans notre assiette. Il invite l’homme à coopérer pour subvenir à ses besoins et ne veut pas qu’il reste inactif.
Pain quotidien
Le Catéchisme de l’Église catholique commente cette réalité dans sa section sur la prière du Notre Père : “"Notre pain". Le Père, qui nous donne la vie, ne peut pas ne pas nous donner la nourriture nécessaire à la vie, tous les biens " convenables ", matériels et spirituels. Dans le Sermon sur la montagne, Jésus insiste sur cette confiance filiale qui coopère à la Providence de notre Père (cf. Mt 6, 25-34). Il ne nous engage à aucune passivité (cf. 2 Th 3, 6-13) mais veut nous libérer de toute inquiétude entretenue et de toute préoccupation. Tel est l’abandon filial des enfants de Dieu.” (CEC n° 2830) Saint Paul en particulier a développé cette réalité spirituelle dans ses lettres aux Thessaloniciens (2 Th 3,6-10) :
Frères, au nom du Seigneur Jésus Christ, nous vous ordonnons d’éviter tout frère qui mène une vie désordonnée et ne suit pas la tradition que vous avez reçue de nous. Vous savez bien, vous, ce qu’il faut faire pour nous imiter. Nous n’avons pas vécu parmi vous de façon désordonnée ; et le pain que nous avons mangé, nous ne l’avons pas reçu gratuitement. Au contraire, dans la peine et la fatigue, nuit et jour, nous avons travaillé pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous. Bien sûr, nous avons le droit d’être à charge, mais nous avons voulu être pour vous un modèle à imiter. Et quand nous étions chez vous, nous vous donnions cet ordre : si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus.
La leçon à retenir est que chacun est appelé à placer sa confiance en Dieu. S'il faut effectivement que l’homme travaille assidûment pour gagner son pain quotidien, il ne doit toutefois pas s’inquiéter, sachant que le Seigneur est généreux et veut le meilleur pour nous.