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Euro 2024 : wilkommen in Deutschland !

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François Morinière - publié le 15/06/24
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Dans une Europe fracturée par les dissensions politiques, l’ouverture en Allemagne du championnat d’Europe de football (Euro 2024) est synonyme de grande fête populaire communautaire. Vingt-quatre équipes s’y affrontent. Notre chroniqueur François y espère de grands moments de fraternité.

En attendant le début des JO de Paris le 26 juillet, un autre évènement sportif majeur a débuté ce vendredi 14 juillet : le championnat d’Europe de football — l’Euro — qui se déroule chez nos voisins allemands jusqu’au 14 juillet. Créé par le français Henri Delaunay en 1956, la première édition eut lieu en 1960 en France et nous allons donc vivre la 17e édition dans un des plus grands pays de football au monde. Au palmarès, l’Allemagne et l’Espagne totalisent trois victoires chacune suivies par la France et l’Italie avec deux trophées.

Des équipes plus modestes

Longtemps considérée comme une compétition plus difficile que la Coupe du Monde compte-tenu de la densité des nations européennes au sommet du football, le nombre d’équipes qui y participent s’est élargi à 24 pays à partir de 2016 à l’initiative de Michel Platini quand il dirigeait l’UEFA. Les premiers matchs sont donc plus déséquilibrés. Il n’y aura que huit équipes éliminées à l’issue du premier tour, et les choses sérieuses commenceront probablement ensuite. Cette décision a néanmoins permis à des équipes plus modestes de participer à la grande fête avec leurs supporters. On se souvient en 2016 en France du parcours exceptionnel de l’Islande, ou du modeste Pays de Galles, plus connu pour ses exploits en rugby, qui céda uniquement en demi-finale face au Portugal qui remportera ensuite le trophée face à la France.

Espérons que cette grande fête populaire soit marquée par des beaux moments de fraternité, célébrant ainsi le bien le plus précieux que nous partageons : la paix !

Jouer en Allemagne ou s’y rendre comme supporter est un grand plaisir pour plusieurs raisons : un public fervent et souvent bon enfant, des stades magnifiques récemment rénovés et accueillants, des infrastructures de transport très modernes pour se déplacer, une température idéale en juin, et enfin des pelouses préparées comme des billards. Tout est donc en place pour un superbe spectacle ! La dernière compétition en Allemagne fut la Coupe du Monde 2006, et tous les acteurs en garde un excellent souvenir, même si la cruelle défaite en finale des Français aux penalties après l’expulsion de Zinedine Zidane a pour nous un parfum d’amertume.

Toujours des surprises

Voilà 24 ans que la France n’a plus mis ses mains sur ce trophée et l’impatience grandit. La dernière édition fut un souvenir également douloureux avec l’élimination en huitième de finale par une épatante équipe suisse, marquée par le retour complexe de Karim Benzema à la tête de l’attaque tricolore. Pour cette édition, le sélectionneur dispose d’un effectif quasiment complet, avec une défense qui semble solide et le diamant Kylian MBappé, capitaine du onze français, et qui a soif de rachat et de victoire après la dernière malheureuse finale de la Coupe du Monde perdue aux penalties face à l’Argentine.

La France fait donc partie des favoris avec l’Allemagne et l’Angleterre, mais de redoutables outsiders seront là comme la Belgique, le Portugal voire la Croatie. Il y a toujours également des surprises car la fraîcheur de certains effectifs peut donner des ailes, face aux grosses écuries dont les joueurs ont vécu une très longue saison avec beaucoup de stress et d’usure physique. En 2004, par exemple, ce fut la Grèce qui créa la surprise, et il y a trois ans, le Danemark réussit un formidable parcours s’inclinant de peu face à l’Angleterre. Notons enfin la présence très sympathique de la Géorgie, qui participera pour la première fois à cette compétition. L’Ukraine sera là également et nul doute qu’elle bénéficiera d’un fort soutien du public en ces temps de guerre si douloureux.

Une grande fête populaire

Alors que les élections européennes ont marqué beaucoup de fractures dans de nombreux pays, et à un moment où certains s’interrogent sur le bien-fondé de l’Europe, espérons que cette grande fête populaire soit marquée par des beaux moments de fraternité, célébrant ainsi le bien le plus précieux que nous partageons : la paix !

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