Le projet de loi sur la fin de vie est examiné par les députés depuis le 27 mai. Avant de débattre de l’euthanasie et du suicide assisté, les parlementaires se sont penchés sur les soins palliatifs dont on manque cruellement en France. Plusieurs amendements ont été adoptés et ajoutés au projet initial, comme la création d’un “droit opposable” sur les soins palliatifs. Une mesure qui permettrait à un malade “d’introduire un recours devant la juridiction administrative” si celle-ci “n’a pas reçu une offre de prise en charge palliative”.
Une petite victoire pour les défenseurs de la vie qui ne réclament absolument pas un changement de la loi sur la fin de vie mais juste son application, aujourd’hui rendue impossible par manque de moyens financiers et humains. Plusieurs départements français sont encore dépourvus d’unités fixes de soins palliatifs et 1 français sur 2 ne peut y avoir accès aujourd’hui.,
Augmenter le budget alloué aux soins palliatifs
Toute la semaine, une majorité de députés ont débattu pour augmenter le budget qui y sera alloué. Mais malgré cet effort financier, les effets ne pourront se ressentir que dans plusieurs années, le temps de former suffisamment de soignants. Sans compter que l’expérience montre que la qualité des soins en fin de vie, et en premier les soins palliatifs, diminue fortement dans les pays ayant adopté une “aide à mourir”, comme le Canada.
Autre disposition importante votée par les députés, la création de “maisons de soins palliatifs et d’accompagnements”. Cette disposition inquiète de nombreux députés car si le secteur privé lucratif est exclu de ce nouveau type de structure, rien dans le texte n’empêche que l’on puisse y effectuer des euthanasies ou des suicides assistés. Peu de garanties donc, après cette première semaine de débat, alors que se profile maintenant l’examen des articles sur l’euthanasie et le suicide assisté, qui pourraient faire de la France le pays le plus permissif au monde.