Quatre ans après la première édition, les pèlerins du "M de Marie" s’apprêtent à reprendre la route à travers toute la France. Mais cette fois-ci, pas de calèche pour escorter la statue de Notre-Dame de France. Cette année, les 2.000 kilomètres de la procession du M de Marie seront retracés… en une seule journée ! Ce dimanche 26 mai, des centaines de pèlerins partiront des quatre coins du pays pour relier, par étapes d’une dizaine de kilomètres chacune, l’itinéraire tracé par les apparitions mariales au XIXe siècle.
Parmi eux, des mères de familles, des retraités, des couples. Certains ont déjà marché sur les chemins du "M de Marie" en 2020, quand d’autres prennent la route pour la première fois. Tous entendent, comme lors de la première édition, confier la France à Marie, à la veille de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi sur la fin de vie. " Ce pèlerinage, c’est une grâce du Ciel", assure Marie Galinou, une marcheuse du Sud-Ouest. "Notre pays est dans un état pitoyable. Nous marcherons le jour de la fête de la Trinité, et de la fête des mères ! C’est comme si le Ciel mettait un gros projecteur sur ce pèlerinage pour la France, en nous incitant à demander l’intercession de la Vierge pour qu’elle puisse agir pleinement." Depuis toujours, cette pèlerine de 65 ans a une profonde dévotion pour la Vierge Marie. "Depuis 2017, je prie chaque jour Notre-Dame de France pour notre pays", assure-t-elle. Comme en 2020, le chemin du "M de Marie" passera juste devant sa maison, qu’elle a dédiée il y a quelques années à l’accueil des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. "J’accueille ici tous les pèlerins qui, autrement, dormiraient dehors", sourit-elle. "Mais c’est Marie qui accueille ici qui elle veut !" Dans quelques jours, cette joyeuse pèlerine installera devant chez elle l’un des 200 oratoires dédiés à Notre-Dame de France, placés sur toutes les routes du "M de Marie". "Chacun peut participer à ce pèlerinage par la prière, en ayant le désir de le vivre !", insiste-t-elle.
"Nous allons bien sûr marcher pour la vie"
Comme Marie, d’autres pèlerins prieront dimanche pour la France, à l’autre bout du pays, comme Liliana Bourget. Cette professeur d’espagnol de 45 ans participe pour la première fois au pèlerinage "M de Marie", à Paris. "J’ai découvert ce pèlerinage un peu par hasard", raconte-t-elle à Aleteia. "Dimanche, je vais d’abord rendre grâce, comme beaucoup d'autres personnes, car je viens de réussir le concours du CAPES. La veille des épreuves, j’étais allée prier la Vierge Marie dans le sanctuaire de la rue du Bac !" Liliana marchera avec ses enfants et son mari dans le cortège parisien, qui partira à 14h de Notre-Dame-des-Victoires. "À la veille de l’examen du projet de loi sur la fin de vie, nous allons bien sûr marcher pour la vie, de la conception jusqu’à sa mort naturelle", ajoute Liliana, qui entend également confier ses intentions pour les familles et les vocations. "Ce pèlerinage est l’occasion de prier ensemble, y compris avec ceux qui ne peuvent pas marcher avec nous, et de montrer que l'on existe", explique-t-elle. "C’est un témoignage."
Le pèlerinage du "M de Marie", dont la vocation missionnaire était déjà mise en avant il y a quatre ans, s’adresse à toutes les personnes qui souhaitent marcher derrière la Vierge Marie, croyantes ou non. "Pendant 50 ans, j’ai été un croyant qui s’ignore", confie Jean-Claude Baudet, chargé d’une étape du pèlerinage en Gironde. Ce Parisien de 69 ans, qui s’est installé avec son épouse près de Bordeaux, a retrouvé le chemin de la foi il y a quelques années. En arrivant dans la campagne girondine, il est frappé par la désaffection manifeste pour l’église du village, où ne sont plus célébrées que deux messes par mois. "En venant ici, nous avons retrouvé nos racines chrétiennes, et une famille grâce à la chorale de notre paroisse. Je redécouvre la foi d’une manière plus profonde". En parallèle, Jean-Claude découvre le "M de Marie" en 2020, auquel il décide de participer. Il est alors profondément touché par la foi et l’engagement des organisateurs. C’est donc avec joie que ce futur retraité s’apprête à reprendre son bâton de pèlerin. "Avec ce pèlerinage, nous voulons conserver la mémoire de nos racines chrétiennes, et si possible, les cultiver", ajoute-t-il. "La France est la fille aînée de l’Église, nous n’avons pas honte d’être français et catholiques." Des centaines de pèlerins, par la marche ou en communion de prière, confieront ainsi l’avenir du pays et ses nombreux défis au cœur attentif de Marie.