Trois jours après son voyage à Venise, le pape François a poursuivi son cycle de catéchèses sur les vertus devant plusieurs milliers de personnes rassemblées dans la grande Salle Paul VI du Vatican. Se consacrant cette semaine à la « foi », cette « vertu qui fait le chrétien », le pape a rappelé qu’il s’agissait de « l’acte par lequel l’être humain s’abandonne librement à Dieu ». « Être chrétien, ce n’est pas d’abord accepter une culture, avec les valeurs qui l’accompagnent, mais accueillir et chérir un lien entre soi et Dieu », a insisté le chef de l’Église catholique. Souhaitant rompre avec une autre idée reçue que « certains hélas » continuent à répéter, il a affirmé que « le grand ennemi de la foi » n’était pas « l’intelligence » ou « la raison » mais la « peur ».
Se tournant alors vers les parents, le pape a confié que la foi était « le don à demander aussi pour son enfant », à travers le sacrement du baptême notamment. Avec la foi, a-t-il assuré, « le parent sait que, même au milieu des épreuves de la vie, son enfant ne se noiera pas dans la peur. Il sait aussi que, lorsqu’il cessera d’avoir un parent sur cette terre, il continuera d’avoir un Dieu Père aux cieux, qui ne l’abandonnera jamais ».
Au cours de son enseignement, le pape a proposé aux fidèles de méditer sur des grands témoins de la foi en Dieu : Abraham, qui s’est mis en route « comme s’il voyait l’invisible », Moïse, qui accepta la « voix de Dieu » même lorsque « plus d’un doute pouvait l’ébranler », et la Vierge Marie, qui s’est engagée avec Dieu « sur une route dont elle ne connai[ssait] ni le tracé ni les dangers ».