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La force incomparable des amitiés féminines

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Jeanne Larghero - publié le 05/04/24
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Les relations entre femmes ne sont pas toujours évidentes, c’est pourquoi elles doivent s’éduquer. Pour la philosophe et mère de famille Jeanne Larghero, cette éducation commence par une éducation du regard et de la parole.

Aurélie Dupont, 51 ans, ancienne danseuse étoile, fut directrice du ballet de l’Opéra de Paris. Dans un récent entretien avec Claire Chazal, elle évoque la série de harcèlements moraux et d’humiliations dont elle fut l’objet à l’école de l’Opéra et rappelle le comportement cruel de la directrice de l’école à son égard. À la question de savoir si elle avait surtout été heurtée par des comportements masculins, elle répond : "Les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à m’abîmer." Au détour d’une évocation de son enfance et de l’image qu’elle entretient de son corps, un souvenir lui revient : "Ma mère m’a toujours dit que j’étais un bébé assez laid, et me le répète encore à chaque anniversaire."

La solidarité entre femmes

Ces remarques lèvent un coin de voile sur une réalité souvent négligée : la cruauté, volontaire ou involontaire, des femmes entre elles. Alors qu’on fustige à qui mieux mieux une prétendue domination masculine systémique pesant de tout son poids sur les femmes, on détourne souvent les yeux lorsqu’il s’agit de reconnaître que les femmes entre elles peuvent être redoutables : la sororité serait-elle un mythe ? La lutte des sexes, pour reprendre de vieilles lunes marxistes, dit-elle tout des relations humaines ?

Développer une véritable solidarité entre femmes, cela s’apprend. Construire des relations aimantes entre mère et fille, cela s’apprend.

Ceci nous amène plutôt à reconnaître que les relations des femmes entre elles doivent autant être éduquées que les relations entre les hommes et les femmes. Développer une véritable solidarité entre femmes, cela s’apprend. Construire des relations aimantes entre mère et fille, cela s’apprend. 

Une éducation du regard

Cette éducation passe tout d’abord par une éducation du regard. Promptes à étudier et à analyser ce qu’elles voient avec un grand sens du détail, les filles ont, autant que les garçons, à apprendre à s’empêcher de critiquer le physique des autres. Cela passe par un regard apaisé posé sur son propre corps. Ce regard apaisé sur son propre corps prend sa source dans la parole : les mots d’un père et d’une père sont la première sécurité donnée un enfant sur la valeur de son corps, de son caractère, de ses réussites aussi. Voilà pourquoi chaque femme peut élever son regard en transformant un regard qui envie, qui jalouse, en regard qui admire et se réjouit des qualités ou des attraits dont les autres bénéficient. 

Voilà aussi pourquoi chaque fille, chaque femme doit être la gardienne de ce qu’elle dit : dire du bien plutôt que du mal, partager des projets plutôt que des critiques, s’intéresser au cœur plutôt qu’au physique. C’est à ces deux conditions, qui s’apprennent dès l’enfance, que toute femme pourra bénéficier de la force incomparable des amitiés féminines.

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