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Comment la mort de Jésus aide l’homme à choisir l’amour

Jezus na krzyżu
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Christine Magne - publié le 28/03/24
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En ce jour où les catholiques revivent la Passion du Christ, il est légitime de se demander pourquoi Jésus est mort. En embrassant sa condition humaine, Jésus a vaincu la mort pour que, avec Lui, l'homme puisse choisir l’amour.

88% des Français sont angoissés à l’idée de la mort, d’après un sondage de l’IFOP publié en 2023 quelques jours avant la commémoration de tous les fidèles défunts. La mort de Jésus, événement historique, peut être un prisme pour appréhender cette mort qui marque le terme de la vie terrestre de chaque homme, mais qui ouvre aussi sur une perspective nouvelle, celle de la vie éternelle.

Déjà à l’époque de Jésus, les Juifs avaient des clés de lecture pour comprendre ce que signifiait la mort de Jésus. Jésus choisit de mourir en la fête de Pâques, qui symbolise pour les Juifs la libération d’Israël et la fin de son esclavage en Egypte. C’est d’ailleurs en souvenir de cette libération que les Juifs offraient le traditionnel agneau de Pâques. En effet, alors que les Juifs étaient retenus prisonniers par Pharaon, Dieu avait donné l’ordre à Moïse de sacrifier un agneau par famille et pour marquer la porte des Juifs retenus prisonniers en Egypte par Pharaon afin d’épargner les premiers nés de la mort. Or Jésus, Fils unique de Dieu, se donne lui-même en sacrifice pour libérer tous les hommes et les sortir de l’esclavage de la Mort et du Péché. 

Fait historique ou événement actuel ? 

Nous sommes tous touchés par des épreuves qui appartiennent à la mort parce qu’elles abîment la vie qui est en nous, elles entravent notre joie, notre capacité à être heureux ou encore la paix à laquelle nous aspirons : la souffrance, le malheur, la maladie, une séparation… 

Il y a d’autres choses aussi que nous subissons et qui constituent une forme de l’esclavage, une privation de notre liberté de pleinement aimer : l’argent, le pouvoir, l’agitation... La vaine recherche du bonheur à travers ces satisfactions contribue à notre malheur, à des « morts de l’âme ». Nous pensons que nous allons être heureux en possédant mais le bonheur s’éloigne dès l’instant que nous obtenons ces satisfactions. « Tu nous as faits pour toi Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu'il ne repose pas en Toi » écrivait Saint Augustin. Nous pouvons passer une vie entière à poursuivre ces chimères pour nous rendre compte, à l’heure de notre mort, que nous partirons sans rien garder de ce que nous avons amassé. 

Avec Jésus, nous savons qu’Il y a une vie après la mort et donc que nos choix doivent avoir une perspective qui dépasse cette mort terrestre.

En nous-mêmes, nous sommes marqués par le péché et nous ne faisons pas toujours le bien que nous voudrions : la méchanceté, l’égoïsme, la cupidité sont des tendances qui nous ferment dans notre relation à autrui, qui nous blessent profondément jusqu’à nous faire parfois nous donner le sentiment d’être incapables d’aimer. Or la source et le fruit de l’amour, c’est la vie. Et seul l’amour demeurera. 

En embrassant notre condition humaine, Jésus a vaincu la mort et tout ce qui appartient à la mort pour que, avec Lui, nous puissions choisir la vie. Avec Jésus, nous savons qu’Il y a une vie après la mort et donc que nos choix doivent avoir une perspective qui dépasse cette mort terrestre. Nous sommes appelés à vivre en Lui, pour que nous puissions avec Lui, mourir à tout ce qui nous enferme, nous emprisonne, nous empêche de vivre et d’aimer. 

Cela demande beaucoup d’abandon et de confiance en Dieu mais cela nous rend profondément heureux puisque ce qui meurt, comme le blé qui tombe en terre, laisse germer quelque chose de nouveau. La mort du Christ est indissociable de sa résurrection : avec Jésus, la vie triomphe pour toujours de la mort. 

Ce que signifie la mort de Jésus

Dieu, dans notre foi, a rejoint les hommes jusqu’à en prendre la condition : Il n’est pas resté sur son nuage, à nous dicter un code de bonne conduite et à nous punir quand nous nous écartons du droit chemin. Non, Il s’est incarné, Il a pris notre condition humaine et donc Il sait nos difficultés, nos combats, nos épreuves. 

C’est dans un acte d’amour et d’obéissance infinie que Jésus a souffert, librement, la passion et la mort. Cet amour inconditionnel nous soutient parce que nous savons que nous sommes aimés d’un Dieu qui a tout souffert pour nous. 

L’effort le plus important que nous ayons à consentir, c’est reconnaître que nous avons besoin d’être sauvés et d’être guéris par Jésus.

L’effort le plus important que nous ayons à consentir, ce qui n’est rien par rapport au chemin qu’à fait Jésus pour nous rejoindre, c’est reconnaître que nous avons besoin d’être sauvés et d’être guéris par Jésus. Dans cette démarche de vérité, nous pourrons vraiment accueillir la miséricorde de Dieu : Dieu va pouvoir nous rétablir dans cette relation d’amour qu’abîment la mort et le péché et nous permettre de goûter à nouveau à une paix profonde. Jésus nous rejoint pour nous sauver et nous aider à retrouver la paix et la joie. 

La mort de Jésus est certes un événement historique, que l’on peut dater et qui est encore aujourd’hui un repère. Mais cette mort de Jésus est plus qu’un signe pour les Juifs à un moment de l’histoire, c’est un événement toujours actuel, qui transforme nos vies. La mort de Jésus nous aide à choisir l’amour parce qu’elle nous aide à prendre conscience que seul l’amour demeurera. 

Les sept dernières paroles du Christ en croix :

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