separateurCreated with Sketch.

Traquer le mal ou choisir le bien ?

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Stéphanie de Lachadenède - publié le 25/03/24
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Comment convertir son cœur au cours du carême ? Non pas en traquant le mal en nous, mais en choisissant de faire le bien, même modestement, car c’est ce pourquoi nous existons.

Avec Jean-Baptiste, le précurseur qui redresse les chemins de nos cœurs pour nous préparer à reconnaître Jésus, nous avons appris que pour recevoir Dieu, il faut convertir nos cœurs. Si nous tendons l’oreille, nous entendons encore résonner sa voix tout le long du carême et nous pouvons en profiter pour essayer de mieux comprendre sur quoi repose notre conversion. 

Donner sa place à la bonté

Dans nos efforts, après déjà quelques semaines de carême, il nous apparaît peut-être que le plus important n’est pas d’abord de vouloir se flageller pour tous nos manquements. Puisque nous sommes marqués par le péché originel, nous pouvons avoir le sentiment d’une certaine fatalité devant la répétition de nos fautes. Alors, plutôt que de traquer le mal, et risquer de s’épuiser devant l’ampleur de la tâche, peut-être pourrions-nous essayer de placer nos efforts dans une recherche constante et éclairée du bon, du vrai, du juste. Promouvoir et dispenser le bien au lieu de lutter frontalement contre le mal par des contritions forcées et pas toujours porteuses de sens. N’est-ce pas aussi un moyen de laisser toute sa place au soutien de la grâce ? Faire le plus de place possible dans nos vies pour la bonté, c’est mécaniquement diminuer l’espace restant pour le péché. C’est aussi aller plus loin, parce que dès lors on commence à réparer le mal commis.

Comme pour l’esprit rien n’est trop grand, pour la bonté rien n’est trop petit.

Il s’agit donc moins de faire la chasse à ce que nous identifions communément et un peu machinalement comme un péché pour s’en débarrasser, que de cibler plus juste et donner un second souffle à notre conversion, en nous entraînant à faire de la bonté une composante essentielle pour éclairer nos actes et nos choix. Cette disposition va nous encourager à choisir le bien plutôt qu’à traquer le mal. Elle nous invite à une prise de conscience : celle de la part que l’on refuse à la bonté, la part que l’on accorde donc à l’indifférence ou au mal. Celle que l’on refuse à l’amour. Tous nos petits et nos grands péchés sont une concession au mal. Soit.

Nous serons jugés sur l’amour

Mais toutes nos inclinations en faveur de la justice et de la vérité, toutes nos conversions, et ce sont souvent des actes qui s’inscrivent dans le temps, sont des victoires du bien. Il s’agit là d’une résistance de fond dont toutes les victoires, ajoutées les unes aux autres, changent la vie. La nôtre et celle de ceux qui nous entourent de près ou de loin. À toute petite échelle, comme à grande échelle, chaque résistance au passage du mal par nous-même révèle la présence de Dieu dans le monde. Chaque acte compte. 

Lorsque la Parole de Dieu nous dit qu’à la fin de nos vies, au jour de notre mort, nous serons jugés sur l’amour c’est exactement ce que l’on peut comprendre. Quel engagement est-ce que j’ai eu pour la bonté, la vérité et la justice ? Quel a été mon engagement pour l’amour ? Cela se joue, pour la plupart d’entre nous, anonymes parmi tant d’autres, dans des actes quotidiens d’importance tout à fait relative à première vue. Mais chacun de ces actes est profondément porteur de fruit. Même si nous ne le voyons pas dans l’instant ; même si nous ne le verrons jamais. En revanche, nous pourrons constater très vite que cette nouvelle habitude nous emplira de paix. Nous accomplissons en effet alors ce pour quoi nous existons. "Comme pour l’esprit rien n’est trop grand, pour la bonté rien n’est trop petit" (Jean Paul II).

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !