"Nous sommes dans un siècle d’inventions, maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement" constatait Thérèse de Lisieux au crépuscule du XIXe qui voit briller la révolution industrielle. Face à l'abîme qui la sépare de Dieu et qui définit précisément cette divine kénose par laquelle le Créateur s'abaisse jusqu'à sa créature, la jeune carmélite ne peut que constater en chantant avec l'enfant : "L’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus !".
C'est en revenant à l'esprit d'enfance, qui place Dieu au gouvernail de sa vie, que l'âme peut enfin s'affranchir de cette obsession désordonnée qui pousse l'homme à vouloir tout maîtriser en permanence ; désordonnée, car inductrice d'une perpétuelle insatisfaction. Ne plus vouloir tout maîtriser en permanence, c'est remettre le Seigneur à la tête de sa vie et faire place à la Providence pour redire avec sainte Thérèse, saint Paul et tous les saints, que "tout est grâce".