Pour la quatrième fois, le pilote Carlos Sainz a remporté le Rallye Dakar dans la catégorie auto. Le 19 janvier 2024, l'Espagnol et son copilote Lucas Cruz ont franchi la ligne d'arrivée de ce célèbre raid automobile, après douze étapes et plus de 7.800 kilomètres de routes sableuses ou rocailleuses. Malgré plusieurs crevaisons et des épisodes difficiles dans les dunes de sable, la chance semblait être avec Carlos et Lucas. Chance ou Providence ? Pour Carlos Sainz, c'est vite vu : le sportif n'a jamais caché sa foi catholique et en parle même avec une grande liberté.
C'est donc tout naturellement que ce dernier a révélé sa "botte secrète" pour gagner la course. Et celle-ci n'est autre... que la présence d'un prêtre à ses côtés ! Comme il l'a détaillé au cours d'une interview avec le média espagnol El Confidencial, Carlos et Lucas avaient dans leur team un prêtre d'origine polonaise, Marcin Jablonski, ordonné en 2023 au sein de l'institut Regnum Christi (Légionnaires du Christ). Ses supérieurs lui ont donné l'autorisation de quitter sa communauté le temps de la course, soit trois semaines, y voyant une belle opportunité d'évangéliser cette discipline sportive si particulière. Ils lui ont toutefois conseillé de rester "humble", et de "rendre le Christ présent parmi eux".
Le père Marcin n'a pas fait les choses à moitié : il est venu armé de plusieurs médailles miraculeuses et... d'une relique de Padre Pio, qui accompagnait les compétiteurs dans leur voiture ! Carlos Sainz a immédiatement demandé au jeune prêtre de bénir le véhicule qui allait servir pendant la course. "Nous avons été sauvés de tous les problèmes sur ce Dakar, contrairement aux autres voitures qui n'ont pas été épargnées", affirme ainsi tout sourire le copilote de Carlos au journal El Confidencial.
Rendre le Christ présent au milieu du désert
Tout au long de la course, le père Marcin conduisait l'un des camping-cars permettant à l'équipe de se reposer et organisait les bivouacs. Mais son vrai rôle était bien-sûr celui d'aumônier : il a ainsi célébré la messe quotidiennement et a pu s'entretenir avec les membres de l'équipe. Il a confié à le version hispanophone de Aleteia que "c'est une très belle expérience de voir comment des gens, qui n'avaient peut-être jamais eu de contact étroit avec un prêtre, l'abordaient avec des questions personnelles" et il dit avec amusement qu'au début certains ne croyaient pas qu'il était prêtre jusqu'à ce qu'il montre son compte Instagram , où il apparaît en train de célébrer des messes.
Tout en ayant évolué au milieu du désert avec son équipe, le père Marcin reconnaît volontiers que sa vie habituelle lui a manqué, notamment la possibilité de se retirer dans une chapelle ou un endroit tranquille pour y prier. Vivre plusieurs semaines sans sa communauté a également été un vrai défi, affirme-t-il. "Être 20 jours dans un désert sans vos frères, qui comprennent votre vie et les exigences de la vie religieuse, est quelque chose qui m'a manqué pendant ces jours. Mais je sais qu'ils m'ont soutenu par leurs prières. "