Alors que les combats font rage à Gaza, la communauté chrétienne tient. Dans la paroisse catholique de la Sainte-Famille, les fidèles et le père Joseph Asad maintiennent une vie de prière au rythme de la messe, de l'adoration eucharistique et des sacrements. Dimanche 7 janvier, huit enfants ont reçu le sacrement de l'Eucharistie. En aube blanche, les cheveux parés d'une couronne de fleurs pour les petites filles, ils ont ainsi communié pour la première fois, entourés de leur communauté pourtant ébranlée par la guerre. Dans cette enclave palestinienne en proie aux bombardements et aux combats entre le Hamas et Israël, l'unique paroisse catholique n'est nullement épargnée. Quelques jours avant Noël, elle était ainsi éprouvée par la perte de deux chrétiennes, abattues dans le complexe paroissial même. L'attaque a été imputée à l'armée israélienne Tsahal, qui a quant à elle démenti son implication.
Maintenir la présence chrétienne à Gaza
Si tout manque dans cette enclave où la situation humanitaire se détériore de jour en jour, la paroisse catholique de la Sainte-Famille parvient encore à maintenir une vie de paroisse, au rythme de la messe, des sacrements et de l'adoration eucharistique. Quelques jours après les massacres perpétrés par le Hamas dans les kibboutz, le 7 octobre 2023, un petit garçon prénommé Daniel recevait le baptême au milieu des catholiques gazaouis. Le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse, a même partagé comment les sœurs du Rosaire fabriquent les hosties.
On dénombrait jusqu’au début de la guerre 1.017 chrétiens à Gaza, dont la grande majorité est orthodoxe. Outre les deux paroissiennes catholiques, une vingtaine de chrétiens orthodoxes de la paroisse Saint-Porphyre ont été tués lors des bombardements israéliens à proximité de leur église. Depuis le début des affrontements israélo-palestiniens, l’ensemble des communautés chrétiennes se sont réfugiées, ainsi que des musulmans, dans les paroisses.