Le temps de l’Avent invite à regarder le monde d’un œil nouveau, en reconnaissant le merveilleux plan de Salut de Dieu. Il existe de nombreuses façons de méditer sur cette réalité, mais le pape Benoît XVI a proposé deux mots simples dans son homélie du 2 décembre 2006 :
Au début d'un nouveau cycle annuel, la liturgie invite l'Église à renouveler son annonce à toutes les nations et elle la résume en deux mots: "Dieu vient". Cette expression si synthétique contient une force de suggestion toujours nouvelle.
Ainsi, Benoît XVI invite à se rappeler que Dieu n’est pas simplement venu à nous dans le passé, mais qu’il "vient" encore dans le présent :
Arrêtons-nous un instant pour réfléchir: on n'utilise pas le passé - Dieu est venu -, ni le futur - Dieu viendra -, mais le présent: "Dieu vient". Il s'agit, tout compte faite, d'un présent continu, c'est-à-dire d'une action toujours en cours: elle a eu lieu, elle a lieu et elle aura encore lieu. À chaque instant, "Dieu vient". Le verbe "venir" apparaît ici comme un verbe théologique, voire même "théologal", car il nous dit quelque chose qui concerne la nature même de Dieu.
Ainsi, ce simple fait nous révèle un Dieu d'amour, qui n'abandonne pas son peuple, mais qui veut être avec lui à chaque instant de l'histoire :
C'est un Père qui ne cesse jamais de penser à nous et, avec un extrême respect pour notre liberté, qui désire nous rencontrer et nous visiter; il veut venir, demeurer parmi nous, rester avec nous. Sa "venue" est poussée par la volonté de nous libérer du mal et de la mort, de tout ce qui empêche notre véritable bonheur. Dieu vient nous sauver.
Cet Avent, rappelez-vous que Dieu ne vous a pas abandonnés, mais qu'il vient à vous maintenant et désire être avec vous dans le moment présent.