Paul et Jacques parlaient entre eux des personnes qui avaient compté dans leur vie. Celles qui avait eu la plus grande influence sur leur vie, leur caractère et leur destinée.
Paul dit :
- Je crois que c'est mon institutrice qui a vraiment enrichi ma vie. Je lui dois plus que ce je ne pourrai jamais lui dire.
Les deux amis s'en réjouissent, puis Jacques dit à Paul :
- Dis, lui as-tu déjà exprimé ta gratitude pour son influence, à ton institutrice ?
- Oh non je n'ai jamais pris le temps de lui écrire. J'ai toujours pensé qu'elle doit recevoir des tonnes de lettres, qu'est-ce que tu veux que la mienne lui fasse ?
Pourtant, quelque temps plus tard, Paul repense à cette conversation et décide alors d'écrire à son ancienne institutrice. Qu'importe ce qu'elle pense, il veut lui écrire ce qu'il lui dit.
Et encore quelque temps plus tard, il reçoit une lettre qui disait : "Je ne puis vous dire ce que votre lettre a signifié pour moi. J'ai plus de 80 ans et je vis seule. Je me sens comme la dernière d'un arbre en automne, je m'accroche à une fragile étincelle de vie. Comme vous le savez, j'ai enseigné pendant 50 ans, et votre lettre est la première et unique note d'appréciation que j'ai reçue à ce jour. Elle est arrivée un matin gros et froid, et elle m'a apporté davantage de réconfort et d'encouragement que rien d'autre dans toute ma vie.''
D’après Alfred Kuen, 366 histoires vraies, Excelsis, 2021.