Les réseaux sociaux, nouvelle terre d’espérance ? C’est en tout cas ce à quoi exhorte le pape François. Dans son message pour la 38e Journée mondiale de la jeunesse, qui sera célébrée le 26 novembre 2023, le Pape invite les jeunes à "partager une parole d’espérance chaque jour" et à devenir "des semeurs d’espérance" autour d’eux. "Sur les réseaux sociaux, il semble plus facile de partager les mauvaises nouvelles que les nouvelles d’espérance", déplore-t-il.
"L’espérance chrétienne n’est pas un optimisme facile ni un placebo pour les crédules", met encore en garde le pape François. Au contraire, elle "est la certitude, enracinée dans l’amour et dans la foi, que Dieu ne nous laisse jamais seuls et qu’il tient sa promesse", le Christ agissant comme "la boussole dans notre nuit". François encourage ainsi les jeunes à entretenir l’espérance dans la prière pour sortir de "l’épais brouillard de la peur", et à adopter un "style de vie fondé sur l’espérance".
Devenir "un petit flambeau de foi" pour les autres
François compare enfin la lumière de l’espérance qu’apporte le Christ à celle de la torche des smartphones que les jeunes utilisent pour voir dans le noir ou illuminer un concert. "Par lui, par sa résurrection, notre vie est illuminée", explique le Pape, demandant à chaque jeune de devenir "un petit flambeau de foi" pour les autres.
Dans sa lettre, le pape François encourage les jeunes à méditer sur l’expression de l’apôtre Paul "Joyeux, dans l’espérance". Méditant sur l’origine de la joie qui gagne celui qui est plein d’espérance, il rappelle les mots prononcés par Benoît XVI en 2011 : "La foi rend heureux à partir de l’intérieur".
François déplore également que dans notre époque, l’espérance semble être la "grande absente" pour beaucoup, notamment pour les jeunes, parce que touchés par "la guerre, la violence, le harcèlement". Il s’alarme une nouvelle fois de la dépression qui touche ceux qui se sentent "enfermés comme dans une sombre prison", rappelant que le taux de suicide chez les jeunes dans certains pays en est une "preuve dramatique".
L'espérance, un "caractère humble"
Le Pape donne comme modèle du fait que la joie pouvait naître même là où cela semble impossible le personnage principal de La vie est belle (1997, Roberto Begnini) dans lequel un père fait preuve d’une grande imagination pour masquer l’horreur des camps de concentration à son fils. Il cite aussi les sacrifices des "témoins de l’espérance" que sont les saints Maximilien Kolbe, Joséphine Bakhita ou encore de la bienheureuse famille Ulma.
Citant le poète français Charles Péguy, le Pape reconnaît en l’espérance un "caractère humble", mais affirme que c’est elle qui "fait marcher tout le monde". Et d’insister : "L’espérance est le sel du quotidien."