Être dispensé de cours, c'est une chose déjà fort appréciée des étudiants. Mais être dispensé de cours par le pape François... C'en est une autre ! C'est ce qu'a vécu Wyatt Olivias, jeune étudiant américain de 19 ans et plus jeune participant au Synode sur la synodalité qui se conclut à Rome samedi 28 octobre. Dès lundi 30 octobre, le jeune homme était attendu sur les bancs de l'Université du Wyoming à Laramie, aux États-Unis. Mais après quatre semaines de travail intense à Rome et un vol d'une quinzaine d'heures pour rejoindre son pays, le courage et l'énergie risquaient fort de ne pas être au rendez-vous. Qu'à cela ne tienne, Wyatt a tenté le tout pour le tout et présenté le 25 octobre au pape François une lettre qu'il avait préalablement rédigée, afin de justifier son absence en cours :
"Wyatt A. Olivas a fait partie intégrante du Synode sur la synodalité, travaillant avec diligence pour contribuer à cet événement important dans l'Église. Ses efforts ont été grandement appréciés par la communauté ecclésiale, et nous sommes reconnaissants pour son dévouement et son travail acharné. Grâce à ses efforts inlassables, nous pensons que Wyatt mérite une pause dans ses cours pour se ressourcer et se ressourcer."
Un mot d'absence papal
Le pape François s'est prêté au jeu, visiblement amusé, et l'étudiant se voit ainsi autoriser l'école buissonnière avec la bénédiction et la signature pontificales. "Ces quatre semaines de synode étaient épuisantes, j'avais prévu de revenir en cours très rapidement mais je me suis dit que j'aurai finalement besoin de quelques jours de repos avant de reprendre", a-t-il expliqué à Catholic News Service. Le 25 octobre, le jeune homme s'est approché de François pour lui demander de signer son document. "Je lui ai dit que je le remerciais de m'avoir invité au Synode, et de m'avoir montré qu'il voulait vraiment écouter tout le monde, même les plus jeunes. Je lui ai demandé de signer ma lettre, et lorsqu'il l'a prise, il m'a dit “fais moi voir”, et a éclaté de rire juste après. Il a attrapé un stylo et a écrit ces petites lettres : Francis. Là, je me suis dit “Yes ! J'ai une véritable excuse”" sourit l'étudiant. "C'était un moment incroyable, honnêtement."