"Les vacances, c’est fait pour se reposer". L’adage est bien connu. Attention toutefois : ralentir n’est pas s’arrêter. Bien sûr, le travail pendant les vacances est nécessaire pour mieux rebondir lors du retour en classe !
Cultiver l’attention
À la fin d’une période scolaire, les élèves sont fatigués, ont besoin de souffler. Évidemment. À l’école, l’enseignant instaure un rythme cadencé et adapté à l’âge des enfants, afin de leur permettre d’être réactif et disponible aux apprentissages. Ce rythme est précieux car il se perd très rapidement pendant les vacances s’il n’est pas entretenu. En effet, nous ne sommes pas tous égaux sur notre potentiel de concentration mais chacun peut le « muscler ». Comme un entraînement sportif : plus on pratique, plus l’effort est surmontable. C’est un acte de volonté mais aussi le fruit d’une éducation à la maison et d’une discipline en classe. Il est ainsi bon de travailler un petit peu tous les jours, en temps limité, tout en fixant un objectif à votre enfant avec une récompense à la clé pour en faire un moment de qualité. Par exemple : "je te donne vingt minutes pour réaliser ces exercices, nous les corrigerons puis nous irons jouer ensemble".
Conforter les acquis
Certains élèves comprennent et retiennent du premier coup. Mais ils sont rares ! Un écolier passe sa journée dans une classe de 25 à 30 enfants, ce qu’il mémorise varie en fonction de nombreux paramètres : son humeur du jour, sa place dans la classe, son voisinage… Pendant les vacances, il est bon de revoir les leçons qui restent difficiles, sous la vérification de l'adulte afin de conforter l’enfant dans ce qu’il a compris et retenu. C’est l’occasion d’aborder les notions au calme, avec du recul et pourquoi pas sous un autre angle. Recettes de cuisine pour réviser les conversions, jeux de plateau pour les opérations, coloriages magiques en conjugaison… Internet regorge d’idées !
Lire ensemble
Les livres ont des effets sur l’imagination, la rédaction, la structure de la pensée et bien sûr l’intelligence émotionnelle. Les passionnés de lecture le savent et les parents se trouvent bien souvent démunis pour inciter leur enfant à apprécier ce monde. Pourquoi ? Les écoliers apprennent à lire un texte, pas à le comprendre. Pour y parvenir, il faut multiplier les lectures, ce que l’école a difficilement le temps de faire. L’enfant a besoin de quelqu’un pour l’aider à saisir le vocabulaire (rarement entendu à l’oral), la syntaxe, le sens... Les lecteurs se forgent en fait au sein des familles. En CP-CE1, les enfants apprennent à lire et ce n’est qu’à partir du CM1 qu’ils peuvent commencer à comprendre les textes. C’est donc absolument le moment où il faut les épauler et lire à côté d’eux, et ce au moins jusqu’à la fin du primaire.
Développer la confiance en soi
L’élève idéal est celui qui est heureux d’apprendre et n’a pas peur d’échouer. L’éducation des parents doit développer la confiance en soi des enfants et transmettre le goût de l’effort, essentiels pour progresser et rebondir sur ses échecs. La confiance en soi ne s’acquiert pas par une éducation où l’enfant serait félicité à tout va, mais en lui montrant toutes ses perspectives de progression. En effet, une étude faite par la psychologue américaine Carol Dweck en 2008 a montré que les enfants à qui on avait dit qu’ils étaient intelligents avaient tendance à choisir l’exercice le plus facile par peur de perdre leur réputation. Il ne faut donc pas imputer à un jeune un trait de caractère précis mais lui ouvrir des possibilités. Par exemple : "je te félicite pour ton raisonnement", plutôt que "tu es excellent en mathématiques".
Se recueillir
Les vacances offrent aussi un temps de silence, dans lequel il est bon de nourrir sa vie intérieure. A la Toussaint, c’est l’occasion de dessiner des anges, rédiger sur la vie des saints, retravailler le programme d’histoire en visitant des églises… les enfants doivent apprendre à être heureux en travaillant car c’est bien cela le but de l’école !