Pour la fin de la guerre “en Terre Sainte, en Ukraine”, mais aussi l’éradication de la violence “en Irak, en Iran, au Liban…”. Jeudi 12 octobre, les 465 participants au Synode sur l’avenir de l’Église ont uni leur voix pour la paix dans le monde, à l’ouverture de leur journée de travaux.
Le schéma est sobre, routinier. Un évêque ou autre prélat préside ce temps spirituel. Ce matin, en représentation des Églises orientales touchées par les conflits, c’est le cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des chaldéens, qui est assis sur le siège de la présidence. Il introduit la prière par quelques mots. "Les gens attendent avec grande espérance de vivre dans la dignité, dans la fraternité et non plus dans la peur et les préoccupations", souligne-t-il, invitant à la "solidarité".
Puis quatre frères camaldules en habit blanc, chargés de l’animation, entraînent l’assemblée dans une psalmodie, ou un hymne. On lit aussi parfois un extrait biblique. Si l’on entame un nouveau module, une méditation sera alors proposée, soit par les deux assistants spirituels du Synode, le prêtre dominicain britannique Timothy Radcliffe et la religieuse bénédictine italienne Maria Ignazia Angelini, soit par un autre prédicateur. Autour de leurs grandes tables rondes, dans la salle Paul VI du Vatican, les membres du Synode suivent la prière à l’aide d’un livret. Les textes, souvent tirés des psaumes, sont lus en anglais, ou bien en Italien, ou encore en arabe… beaucoup ont leurs écouteurs vissés sur les oreilles, suivant la traduction simultanée.
Plusieurs temps spirituels
Exprimant les intentions des participants, des laïcs, religieuses, se succèdent au micro avec des intercessions. On conclut par un chant contemplatif, de Taizé, ou bien par un temps de méditation silencieuse, accompagné par une religieuse à la cithare, avant la bénédiction finale.
Au terme de ce temps spirituel, tous les matins, le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode, invite alors les membres à confirmer leur présence avec leur QR code, sur la tablette ultra-technologique posée devant eux, et qui leur permet de recevoir les documents, les informations, les nouvelles de cette assemblée. En début de semaine, certains avaient été excusés pour raison de santé, d’autres pour une visite ad limina. Parfois aussi, le pape François est là en personne.
D’autres temps spirituels sont prévus. Ce jeudi, est organisé un pèlerinage aux catacombes des martyrs chrétiens de Rome. Vendredi, les pères et mères synodaux participeront à 9h à une messe en la basilique Saint-Pierre.