Poursuivant ses catéchèses sur la passion pour l’Évangile, le Pape a médité sur la figure d’un laïc du Venezuela, le bienheureux José Gregorio Hernández Cisneros (1864-1919), qui fut médecin, professeur d’université et scientifique. Ce "médecin des pauvres", qui avait effectué une partie de ses études à Paris, a été béatifié le 30 avril 2021 à Caracas.
Puisant dans la vie de celui qui dut renoncer au sacerdoce en raison de problèmes de santé, le 266e Pape a souligné que le "véritable zèle apostolique" ne suit pas "ses propres aspirations, mais la disponibilité aux desseins de Dieu". Il a encouragé le chrétien à ne pas "se renfermer sur lui-même", ni "subir passivement les choses", mais à "tout faire dans un bon esprit, pour servir le Seigneur".
José Gregorio, a poursuivi François, "nous stimule également à nous engager face aux grandes questions sociales, économiques et politiques d’aujourd’hui". En effet, cet "homme de prière", qui assistait à la messe et récitait le chapelet chaque jour, s’est senti appelé à offrir sa vie pour la paix, alors que gronde la Première Guerre Mondiale.
Le Pape a donné le récit du dernier jour du bienheureux, qui mourut le 29 juin 1919, au lendemain de la signature du Traité de Versailles :
Un ami lui rend visite et le trouve très heureux. José Gregorio a en effet appris que le traité mettant fin à la guerre avait été signé. Son offrande a été accueillie, et c’est comme s’il pressentait que sa tâche sur terre est terminée. Ce matin-là, comme d’habitude, il était allé à la messe et il descend maintenant dans la rue pour apporter des médicaments à un malade. Mais en traversant la route, il est percuté par un véhicule ; transporté à l’hôpital, il meurt en prononçant le nom de la Vierge.
Ainsi le chrétien n’est pas celui qui se lamente "que tout va mal" ni qui tombe dans le "bavardage". Au contraire, il est appelé "à s’en occuper, à se salir les mains", a martelé le chef de l’Église catholique.