S’il est un pays où la crise des vocations n’existe pas, c’est bien au Burundi. Pays à majorité chrétienne situé en Afrique de l’Est, "le Burundi a connu ces dernières années un pic de vocations à la vie consacrée et au sacerdoce", a expliqué Maxime François-Marsal, responsable des projets AED pour les pays francophones d’Afrique centrale, fin juillet alors qu’il rentrait d’un déplacement au Burundi. "Les candidatures au séminaire sont nombreuses et elles augmentent chaque année." Face à cette situation et alors que le contexte économique du pays est inquiétant, les séminaires ne peuvent accepter que 13 candidats.
Sur les quelque 90% de chrétiens que compte le pays, "les deux tiers s’identifient comme catholiques", reprend-t-il. Le Burundi compte huit diocèse – dont deux vacants –, quatre grands séminaires et un cinquième en construction. "Bien que le Burundi soit l'un des pays les plus pauvres du monde, avec plus de 80% de la population vivant dans la pauvreté, ses habitants sont très généreux et engagés envers l'église, et ils sont avides d'expériences religieuses pour changer leur vie quotidienne."
1.000 prêtres en plus en Afrique
Pour mémoire, le défi des vocations sacerdotales demeure un point sensible, le nombre de prêtres ayant diminué de 0,57% dans le monde entre 2020 et 2021, passant de 410,219 à 407.872 unités, souligne l’Annuaire pontifical publié en février 2023. Mais l’augmentation de près de mille prêtres en Afrique, et les augmentations plus nuancées en Asie et en Océanie, compensent partiellement la diminution du clergé en Europe.