750 kilomètres pour sauver l’église du village. C’est le défi que s’est lancé le maire de Bonnesvalyn (Aisne), un petit hameau de 250 habitants. Parti de Nice mardi 11 juillet, l’élu rural a enfourché son vélo en direction du Vatican. Son objectif : récolter des fonds pour la restauration de l’église du village, un édifice du XIIe siècle, en mauvais état et dont le coût des travaux s’élèvent à 700.000 euros. Heureusement, la commune a reçu des subventions à hauteur de 90% de part du département, de la Région et de l'État. Restait donc à Stéphane Frère de trouver une solution pour récolter 70 000 euros.
Ce passionné de vélo n’a pas réfléchi très longtemps. "J'ai déjà traversé la France à vélo, j'ai également parcouru la Floride et la Californie", confie le maire de Bonnesvalyn à Aleteia. "Me rendre au Vatican à vélo était un rêve que j’avais en tête depuis très longtemps. C’était l’occasion pour moi d’allier ma passion avec une bonne cause." L’élu prévoit de parcourir chaque jour près de 100 kilomètres. Vers 6h du matin, il grimpe sur son vélo et s'arrête vers 10h, puis reprend la route une fois la température plus clémente de 17h à 21h. Il profite de l’après-midi pour visiter la côte italienne. "C’est vraiment un coin magnifique. Je prends beaucoup de plaisir à faire ce périple", affirme le maire.
L'église, "un lieu de vie"
Stéphane Frère souhaite remettre l’église au centre du village. "Mon objectif n’est pas seulement de restaurer l’édifice mais de le faire vivre !", insiste-t-il. "Dans ma commune, l'église est un lieu de vie. Cela ne s’incarne plus forcément par le spirituel mais par l'organisation de concerts et autres événements culturels." Grâce à son investissement, le maire a réussi à faire revivre la foi dans son village. Un baptême a été célébré après 20 ans d'inactivité, et le curé du secteur a accepté de venir célébrer deux messes par an en l’église Saint-Martin. Un véritable exploit dans ce territoire rural.
L’arrivée au Vatican est prévue le 20 juillet avant de revenir en France le 23. Stéphane espère que son voyage suscitera un engouement autour du projet de restauration pour atteindre la somme manquante de 70.000 euros. Depuis son départ, il reçoit de nombreuses promesses de dons de la part de particuliers et de chefs d’entreprises de la région. Les réparations sont importantes : la toiture, le clocher, la tourelle, les pierres de taille, etc. Le maire de Bonnesvalyn espère pouvoir commencer les travaux en 2024.