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Suaire de Turin : les fameux clichés de Giuseppe Enrie passent aux enchères

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Cliché du Saint-Suaire réalisé par Giuseppe Enrie.

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La rédaction d'Aleteia - publié le 08/06/23
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La maison Ader a mis en vente ce jeudi 8 juin de rares épreuves argentiques d’époque effectuées en 1931 et 1934 du Saint-Suaire. Elles ont été réalisées par le photographe italien Giuseppe Enrie.

Le mystérieux linceul de Turin n’a décidément pas fini de susciter l’intérêt des passionnés et des curieux. Vénéré depuis le Moyen Âge, le Saint-Suaire aurait enveloppé le corps du Christ après sa descente de la croix et serait donc une impression du corps du Christ. Ce jeudi 8 juin, la maison Ader a mis en vente quatre clichés d’époque en taille réelle réalisés en 1931 et 1934 par le photographe italien Giuseppe Enrie. Chaque tirage d’un format d’un peu plus de deux mètres sur un mètre a été marouflé sur toile, ce qui permet de le conserver en rouleau ou de le suspendre à un mur. Chacun des jeux, estimé entre 15.000 et 20.000 euros, ont été vendus à 19.000 et 32.000 euros.

Pourquoi un tel engouement ? Le Saint-Suaire a été pris en photo une première fois par Secondo Pia en 1898 lorsque les autorités ecclésiastiques de Turin décident d’organiser une ostention du Saint-Suaire. Et lors de la prise de vue photographique réalisée par Secondo Pia une nouvelle version de cette empreinte du "corps" est apparue. En effet, au lieu d’être en négatif comme celle que nous voyons à l’œil nu, la silhouette se dessine soudainement en positif et, "comble de stupéfaction", un visage d’homme se devine. "Cette révélation frappe le monde chrétien, d’autant qu’elle est assez rapidement diffusée. Il faut attendre une nouvelle ostension, qui n’a lieu que trente ans plus tard, en 1931, à l’occasion du mariage entre Humbert de Savoie et Marie-José de Belgique, pour que de nouveaux clichés soient réalisés", explique Ader.

Ils ont une meilleure définition, ce qui permet une réelle étude des résultats. Ces clichés ont été pris par Giuseppe Enrie, sans la vitre de protection qui recouvre la relique, au sein de la sacristie de la cathédrale de Turin. "Son procédé ingénieux conjugue un éclairage oblique avec une grande maîtrise des négatifs orthochromatiques et permet de faire ressortir le plus nettement possible, avec une grande clarté, les traces effectivement présentes sur le tissu", reprend encore la maison de vente aux enchères.

"Cette pièce archéologique unique nous donne des renseignements essentiels sur la Passion, sur la flagellation ou la crucifixion", expliquait à Aleteia l'historien Jean-Christian Petitfils. "Elle va même au-delà, puisqu’elle nous introduit au mystère de la Résurrection. On ne s’explique pas, en effet, comment le cadavre ne présente aucune trace de décomposition, ni comment celui-ci a pu sortir de son linge sépulcral sans laisser sur le modelé des nombreux caillots la moindre trace d’arrachement. Comment ne pas penser à Jean l’Évangéliste qui, le premier, contemplant le linceul affaissé sur lui-même, comprit d’emblée que Jésus venait de ressusciter d’entre les morts. "Il vit et il crut" (Jn 20, 8)."

[EN IMAGES] Un corps de Jésus réalisé à partir du Saint-Suaire d’un réalisme extrême

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