Lors de son passage au Brésil en 1991, Jean Paul II avait rappelé avec force que le pays avait besoin de saints, "de nombreux saints" disait-il même. Il faisait alors référence au fait que la sainteté ne doit pas être quelque chose d’abstrait et d’éloigné mais au contraire une réalité bien ancrée dans le quotidien de chacun. En reconnaissant les vertus héroïques du du Brésilien Guido Vidal França Schäffer (1974-2009) le 20 mai 2023, le pape François a rendu cette nécessité très concrète tout en proposant un nouveau modèle qui ne manquera pas d’inspirer de nombreux jeunes.
Guido Vidal França Schäffer est né le 22 mai 1974 à Rio de Janeiro, dans une famille catholique. Il fait sa première communion à 9 ans et sa confirmation à 16 ans. Sa relation à Dieu, développée dans son enfance, grandit et s’affermit discrètement au fur et à mesure qu’il prend les grandes décisions de sa vie. Dans le quartier de Copacabana, dans lequel il a vécu jusqu’à son entrée au séminaire, il était particulièrement connu pour sa sociabilité et son goût du sport : le foot, le cyclisme, la montagne mais surtout le surf ! Guetter la meilleure vague, être en osmose avec la nature, ne pas hésiter à se dépasser… Autant d’aspects que Guido appréciait tout particulièrement dans cette pratique sportive.
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Il s’oriente rapidement vers des études de médecine. Et pendant huit ans il exerce auprès des malades les plus pauvres ainsi que les malades du sida. Mais après une visite de Jean Paul II dans sa ville en 1997, il décide de quitter son travail et sa fiancée en 2000 pour entrer au séminaire, ce qu’il fait en 2008 après un long discernement. Malheureusement il décède tragiquement à l’âge de 34 ans alors qu'il était dans sa dernière année de séminaire d’une noyade alors qu’il surfe sur la plage de Recreio dos Bandeirantes. Lors de la messe d’obsèques du jeune homme Don Orani Tempesta, actuel archevêque de Rio de Janeiro, avait déposé son étole sur le cercueil de Guido, un geste qui signifie : "Tu es prêtre désormais."