Désormais, "le Ciel n’est plus lointain, c’est notre maison, c’est le lieu que Jésus est allé préparer pour nous", a déclaré le pape François lors du Regina Cæli, le 21 mai 2023. Dernière rencontre terrestre du Christ avec ses disciples après sa résurrection, l’Ascension advient quarante jours après Pâques. Sa commémoration tombe toujours un jeudi, mais en Italie, en Espagne, en Pologne, au Royaume-Uni, au Portugal ou dans certains diocèses des États-Unis, cette fête est célébrée le dimanche suivant.
S’adressant à plusieurs milliers de personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre, le pape François s’est attelé à expliquer le sens de cet événement fondamental des Évangiles. Il a répondu à deux questions : pourquoi célébrons-nous le "départ" de Jésus ; et que fait aujourd’hui le Christ, maintenant qu’il est au ciel ?
Intercéder pour les autres comme le Christ intercède pour nous
À la première demande, le pontife a expliqué qu’en montant au Ciel "pour toujours", Jésus, en tant que vrai homme et vrai Dieu, est venu changer Dieu lui-même, car ce dernier, dès lors, "porte en lui notre chair, notre humanité". Le Christ indique ainsi la "juste place" des hommes, car désormais "le Ciel n’est plus lointain, c’est notre maison, c’est le lieu que Jésus est allé préparer pour nous". De sorte que lors de l’Ascension est la "conquête du Ciel » du Christ pour l’humanité, a affirmé le Pape. "Il nous a ouvert le chemin et nous pouvons le suivre et vivre pour toujours au paradis comme des enfants du Père", a-t-il souligné.
À la seconde demande, François a expliqué comment le Christ, venu prendre sa place au Ciel à la droite du Père, lui "montre continuellement notre humanité", se faisant "notre avocat". Il est "toujours avec nous, il est toujours vivant pour intercéder", a affirmé le Pape, mais il attend pour cela que "nous présentions des situations, des problèmes, des personnes, mais aussi des misères et des péchés, afin qu’il obtienne pour nous le pardon et la miséricorde".
"L’intercession est fondamentale", a insisté le pape François, en invitant à prendre au sérieux l’injonction lancée par le Christ à tout chrétien de "baptiser" son prochain, non seulement sur le plan sacramentel, mais aussi par l’intercession dans la prière.