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Plus de 3.000 activités religieuses interdites au Nicaragua depuis 2018

NICARAGUA
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Anna Ashkova - publié le 07/05/23
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Communautés religieuses expulsées, prêtres contraints à l’exil, processions interdites, arrestation d’un évêque… Une étude publiée le 4 mai 2023 a recensé tous les actes d’hostilité subis depuis cinq ans par l’Église catholique au Nicaragua de la part du gouvernement de Daniel Ortega.

3 224. C’est le nombre d’activités religieuses interdites au Nicaragua par le régime de Daniel Ortega depuis avril 2018 à mars 2023, selon la troisième partie du rapport, Nicaragua ; Une église persécutée, publié le 4 mai 2023 par l'avocate pénaliste nicaraguayenne en exil Martha Patricia Molina.

529 hostilités perpétrées dans le pays depuis cinq ans

Actes répressifs contre des religieux (193) et des activités laïques (79), attaques contre des églises (110), tags et des messages de haine sur des églises (62), interdictions de processions (48), fermetures d'organisations et d'universités religieuses (32), hostilités contre le Saint-Siège (5). L’étude de 232 pages, qui se base sur des données publiées par la Conférence épiscopale nicaraguayenne (CEN), détaille toutes ces 529 hostilités perpétrées dans le pays depuis cinq ans à l’encontre de l’Église catholique. 

Sans oublier la condamnation à 26 ans de détention de Mgr Rolando Álvarez, évêque de Matagalpa. Mais aussi l’expulsion de 37 religieux et 32 religieuses de diverses congrégations ainsi que celles d’un évêque et de plusieurs prêtres diocésains. Fin mars 2023, le dernier représentant du Vatican au Nicaragua a quitté le pays. Une décision qui marque un tournant dans les relations entre le Saint-Siège et le Nicaragua qui ne cessent de se dégrader ces derniers mois.

Une persécution qui "ne fait que renforcer davantage la foi du peuple catholique".

L’Église catholique est considérée par le pouvoir comme le soutien majeur des opposants politiques au régime Ortega, notamment depuis l’année 2018 après les représailles sanglantes contre les manifestants qui réclamaient la démission aussi bien du président que de son épouse, la vice-présidente Rosario Murillo. Ils avaient trouvé refuge dans les églises. Depuis, les catholiques subissent un véritable enfer, au rythme des persécutions qui s’accélèrent. Cependant, dans une interview accordée au journal numérique Confidencial, Martha Patricia Molina réfute le fait que cette stratégie du régime ait des résultats efficaces. Selon elle, cette persécution subie par l'Église catholique "ne fait que renforcer davantage la foi du peuple catholique". 

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