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Rafael, divorcé, deux enfants : “Je reste chaste grâce aux sacrements”

MEXICO
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Jesús V. Picón - publié le 13/04/23
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Séparé de sa femme, Rafael vit dans la chasteté grâce à la messe et à la prière du chapelet. Sa femme a demandé l'annulation de leur mariage, mais il sait qu'elle restera toujours sa femme et il priera toujours pour elle, et pour que, un jour peut-être, elle revienne.

Rafael Garcìa Flores, 48 ans, vit aujourd’hui à Detroit aux États-Unis avec ses deux jeunes enfants. Il y a quelques années, sa femme a demandé le divorce et s’est ensuite remariée avec un autre homme. Un événement douloureux pour Rafael, qui a trouvé un refuge et un soutien dans le regard de la Vierge Marie et dans le Seigneur. 

Si Rafael était "un catholique du dimanche", cette séparation a marqué un tournant dans sa vie de foi et l’a conduit à un changement radical. "Cela a été une vraie souffrance, mais depuis, une porte s’est ouverte : j’ai cessé de ne vivre ma foi que le dimanche, par tradition. Après la douleur du divorce, la foi est devenue une conviction très forte."

Depuis, Rafael a fait une véritable rencontre avec le Seigneur et avec la Vierge Marie. Il a trouvé refuge dans les sacrements et la prière quotidienne du chapelet. "Depuis, mes priorités ont changé et j’ai compris que je dois donner le meilleur aux autres, et ne pas rester enfermé sur moi-même. J’ai vraiment trouvé une grande paix." 

Une grande dévotion mariale

Le jour du départ de sa femme – un évènement totalement inattendu pour lui et ses enfants, alors âgés de 4 et 2 ans – Rafael a appelé ses témoins de mariage. "Le jour même, ils m’ont proposé de m’accueillir chez eux et le lendemain, nous sommes allés ensemble à la messe." Rafael se souvient que ce jour-là, à la sortie de l’église, une personne est arrivée et lui a dit : "Tiens, prend ça."

C’était un chapelet. Rafael n’a jamais su qui était cette personne et ne l’a jamais plus revue depuis, mais à partir de ce jour, il a conservé ce chapelet et a commencé à le prier tous les jours. "C’est là que ma conversion a commencé. Depuis huit ans, je ne cesse de le prier", affirme Rafael. "Le rosaire est une épée, mais quand il est bien prié, parce que nous pouvons répéter des Je vous salue Marie sans comprendre ce que nous disons. Le rosaire est vraiment une prière à Jésus." 

Si le chapelet et sa dévotion à Notre-Dame de Guadalupe lui ont permis de se sentir plus proche de la Vierge Marie, l’Eucharistie lui a permis de faire une véritable rencontre avec Jésus. Depuis sa séparation, Rafael se rend à la messe plusieurs fois par semaine, accompagné parfois de ses deux enfants. "La messe est la plus grande prière, elle nous change et nous fait devenir meilleurs", a-t-il affirmé. 

La chasteté après le divorce

Lorsque sa femme l’a quitté, elle a demandé l’annulation du mariage, mais l’Église a refusé. Elle s’est ensuite remariée civilement avec un autre homme. Quant à Rafael, il a fait un tout autre choix. Il a décidé en effet de rester fidèle au sacrement du mariage, et de rester chaste : "Depuis que je suis séparé et divorcé, j’ai vécu dans la chasteté."

Un chemin pas toujours facile pour lui, mais il dit trouver la force auprès du Seigneur : "Je sais que la plupart des couples catholiques ne vivent pas un mariage dans la chasteté et le don de soi. Je suis conscient que moi-même je n’ai pas vécu mon mariage de manière catholique, mais maintenant je reste chaste grâce aux sacrements." 

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Si ses deux enfants ont beaucoup souffert, Rafael ne cesse de leur expliquer que la souffrance est partie intégrante de la vie de l’homme et que les plus grandes souffrances viennent souvent des personnes que l’on aime le plus. Mais pour Rafael la solution est toujours le pardon : "La souffrance doit toujours nous conduire au pardon." Pour lui d’ailleurs le pardon n’est pas simplement à donner une fois, mais à renouveler chaque jour, parce que le souvenir est toujours présent : "Je pardonne à ma femme tous les matins", explique-t-il. 

Vivre la souffrance 

Après la rupture, Rafael a demandé : "Seigneur, veux-tu que je porte cette croix ? Il faut que tu me dises ce que tu veux que je fasse." Lorsqu’il a posé cette question au Seigneur, c’était un Vendredi saint, et Rafael se trouvait à l’office de la croix. Il était assis sur les bancs de l’église, lorsqu’il a dit au Seigneur : "Si tu veux que je porte cette croix, il faut que tu me le dises."

Et c’est là que quelque chose d’inattendu s’est passé. Alors que deux hommes tenaient la croix, l’un des deux, vraisemblablement fatigué, s’est tourné vers Rafael et a dit : "Rafael, viens porter la croix !" C’était une réponse difficile à entendre, mais forte et claire. Depuis lors "je suis ici, je prie pour elle, je prie pour ma femme", a-t-il affirmé, avant d’ajouter : "Même si elle s’est remariée, je l’aime [..] et même s’il y aurait un processus de guérison supplémentaire, je serais prêt à la recevoir de nouveau."

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Pour Rafael, la vie n’a pas été facile. Après que sa femme l’a quitté, il aurait pu se tourner vers l’alcool, la drogue ou la dépression. Cependant Dieu l’a empêché de se perdre. Il a dit son "oui" à la Vierge Marie, "oui" au rosaire qui lui a permis de réaliser l’impossible, "oui" à la chasteté, au pardon et à l’amour pour sa femme, conscient que pour traverser cette épreuve, il devra toujours trouver la paix et la force dans le regard de la Vierge Marie et dans le Seigneur.

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