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Les mots hébreux que nous connaissons tous

hebreu
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Valdemar de Vaux - publié le 09/04/23
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Avec Pâques revient le chant de l’Alleluia dans la liturgie. L’occasion de redécouvrir les quelques mots hébreux toujours utilisés dans le culte catholique.

Il ne faut pas s’habituer. Voilà un précepte dans la liturgie catholique qui ne veut pas que la fréquentation du mystère de Dieu nous fasse oublier que la révélation, le dialogue instauré par le créateur avec ses créatures. C’est pourquoi l’Église fait preuve de pédagogie, par exemple en supprimant le chant de l’Alleluia durant le temps de pénitence du Carême

En effet, ce mot hébreu demeuré dans la messe latine est une exultation d’allégresse à l’origine chantée seulement en temps pascal. Littéralement, cette invitation à se tourner vers le Seigneur signifie : "louez Dieu". Très présent dans les psaumes, il est surtout aujourd’hui le chant qui introduit l’Évangile, sauf pendant le Carême. Ce jeûne, cette privation d’un refrain habituel a pour but de nous le faire désirer de manière plus vive… et de prendre conscience de ce qu’il veut dire !

Pour remplacer "alleluia", certains utilisent pendant les quarante jours qui précèdent Pâques un autre mot d’origine biblique, "maranatha". "Seigneur, viens !" dit-on alors, comme saint Paul dans la première lettre aux Corinthiens (1Co 16, 22), attendant avec impatience le retour du Christ dans la gloire, la victoire de Jésus sur la mort après sa passion en est d’ailleurs la préfiguration. 

Hosanna et amen

Autre mot hébreu de la messe, prononcé au milieu du Sanctus, "hosanna", "de grâce, sauve". Le mot en tant que tel n’est pas dans la Bible hébraïque, mais une expression très proche se trouve dans le psaume 117 : "Donne, Seigneur, donne le salut". Utilisé dans le judaïsme pour la fête des tentes, la liturgie catholique en a repris l’usage, comme celui des rameaux, pour l’entrée solennelle de Jésus dans Jérusalem qui a probablement eu lieu ce jour-là. L’occasion d’acclamer le messie tant attendu et promis par Dieu. Dans le Sanctus, juste avant la prière de consécration, cette demande instante fait ainsi appel au Sauveur.

Plus courant encore, le mot "amen" qui, à la fin des prières, manifeste à la fois l’adhésion et le désir que les choses approuvées se réalisent. Sans compter le plus courant de tous, mais que l’on a peut-être oublié : l’Emmanuel, "Dieu avec nous" est aussi Jésus, "Dieu sauve". Comme si le Christ (mot grec cette fois-ci) , avait un nom de Noël et un nom de Pâques lui qui, par son incarnation, sa passion et sa résurrection, nous ouvre les portes de la vie éternelle.

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