L’Église orthodoxe grecque a dénoncé dimanche 19 mars un " attentat odieux" au sein de l'église du Tombeau de la Vierge, un des lieux saints chrétiens les plus importants de Jérusalem. Située dans Jérusalem-Est, au pied du mont des Oliviers, cette église est considérée par les chrétiens orientaux comme le lieu où la Vierge Marie a été enterrée et est partagée entre les orthodoxes arméniens et les grecs-orthodoxes. L'attaque a eu lieu pendant la célébration de la messe.
Le Patriarcat orthodoxe grec de Jérusalem fait état d'une "tentative de porter atteinte physiquement à Mgr Joachim, [un archevêque qui officiait] et d'agresser un prêtre". Selon un témoin présent au moment des faits, deux agresseurs se sont introduits dans l'église en criant et en menaçant les fidèles présents avec une barre de fer. L'un des religieux aurait été blessé au front. La police israélienne, arrivée sur les lieux une demi-heure après l'agression selon le témoin, a confirmé avoir arrêté un suspect, un Israélien âgé de 27 ans. Le second assaillant a pu s'enfuir.
Des attaques de plus en plus fréquentes
"Les attaques terroristes par des groupes israéliens radicaux visant des églises, des cimetières et des propriétés chrétiennes, en plus des agressions physiques et verbales contre le clergé chrétien, sont devenues quasi quotidiennes et leur intensité augmente de façon évidente en période de fêtes chrétiennes ", déplore le patriarcat.
"Il est désormais clair que la présence chrétienne en Terre sainte est en grand danger", estime-t-il, avant d'appeler de ses vœux une réaction de la communauté internationale pour "assurer la sécurité et la protection des chrétiens de Jérusalem (...) ainsi que des lieux saints, soumis à des attaques déplorables de la part d'organisations israéliennes radicales."
En décembre 2021, des responsables d’églises locales avaient affirmé que les chrétiens étaient "devenus la cible d’attaques répétées de la part de groupes radicaux et marginaux" à Jérusalem et ailleurs en Terre sainte et dénoncé l’inaction des autorités israéliennes. En janvier, un cimetière épiscopalien de Jérusalem avait été profané, et en février, une statue du Christ vandalisée dans une chapelle franciscaine de la Vieille Ville.