La joie est l’une des quatre grandes émotions universelles que la nature nous a données par-dessus la colère, la peur et la tristesse. Elle exprime une satisfaction qui a toujours une cause particulière, un sentiment de plénitude, une réussite.
Bien souvent cette émotion remplit toute notre personne. Comme chaque émotion, elle est très humaine et nous traverse de manière relativement courte et passagère. Elle a besoin d’espace pour s’exprimer. Par exemple, lorsque nous rions aux éclats, cela fait parfois du bruit ! Qu'est-ce qui nous procure de la joie ? Des hormones, vitamines du corps puis de l’âme : la dopamine, hormone du plaisir, la sérotonine, hormone de la bonne humeur, l'adrénaline, hormone de l'excitation, l'ocytocine, hormone de l’attachement.
Ni positive, ni négative, la joie est liée à la satisfaction d'un désir, la réussite d'un projet important à nos yeux, une rencontre agréable. C'est un état de satisfaction et de bien-être qui se manifeste par de la gaîté et de la bonne humeur. Elle devient un état d’esprit, un état plus intérieur, par apprentissage qui s’acquiert à n’importe quel moment de la vie et qui se travaille au fil du temps. Elle nous ouvre aux autres, et nous rend plus lumineux et enthousiaste. Elle se cultive donc dans la gratitude. Alors, elle se partage et s'accroît, se communique.
Saint Thomas précise que la joie est causée par la jouissance de l’amour ; elle est son effet, deuxième fruit de l’Esprit saint après lui. Elle est joie de faire le bien, appris auprès de Celui qui en est la source. "Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance" (1 Th 5, 16). Voilà notre programme de Carême, pas d’être joyeux parce que tout va bien, mais de commencer par exercer la gratitude, puis de prier et rendre grâce. Le dimanche de Laetare nous rappellera qu’être joyeux est un commandement comme l’amour !