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Angela Salawa, l’employée de maison devenue bienheureuse

ANGELA SALAWA
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Sandra Ferrer - Cécile Séveirac - publié le 11/03/23 - mis à jour le 08/08/23
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La bienheureuse Angela Salawa est fêtée le 12 mars. Femme de ménage, domestique et infirmière pendant la Grande Guerre, elle a témoigné d’une humilité et d’une joie hors du commun dans une vie pourtant pleine de souffrance.

Des grands rois aux plus humbles, tout chrétien a vocation à devenir saint. Angela Salawa l’avait bien compris, elle qui est devenue bienheureuse après une vie miséreuse tout en ayant embrassé sa croix avec joie. Elle naît le 9 septembre 1881 près de Cracovie, en Pologne. Elle est la onzième fille de Barthélemy et Eva, tous deux forgerons. Leur famille vit dans une extrême indigence. Les enfants ne mangent pas à leur faim mais ils ne manquent pas de nourriture spirituelle. Ses parents, grands croyants, lui transmettent une foi qui ne faiblira jamais. De santé fragile, la petite Angela ne peut pas aller aux champs pour y travailler comme ses frères. Elle reste donc à la maison pour y effectuer les travaux ménagers, et se rend à l’école le temps d’apprendre tout juste à lire et à écrire. 

À douze ans, la petite fille est employée comme domestique de maison. Alors qu’elle aspire à une vie mondaine en grandissant, une vision du Christ l’arrête dans son élan. Elle qui s’était éloignée quelques temps de sa vie de prière, la voilà transformée en jeune femme d’une grande piété, renforcée par la mort prématurée de sa sœur aînée qui l’attriste profondément. Elle refuse le mariage proposé par son père, ayant fait vœu de chasteté, et décide quelques années plus tard, en 1912, de devenir tertiaire franciscaine. Entre-temps, la jeune femme commence un apostolat auprès des femmes domestiques de Cracovie, au sein de l’association sainte Zita. 

Une vie de souffrances dans la joie de la Croix

En 1914, c’est le grand chambardement. La Grande Guerre ravage le Vieux Continent. Angela décide de rester à Cracovie et de s’engager en tant qu’infirmière, malgré la détérioration évidente de son état de santé. Elle continue pourtant à porter secours aux malades et blessés dans différents hôpitaux de la ville. La voyant toujours gaie et d’une grande douceur, ces derniers l’appellent affectueusement "la sainte demoiselle". 

La guerre terminée, Angela décide de faire un pèlerinage à Czestochowa au sud de la Pologne, ville dans laquelle se trouve un sanctuaire en hommage à la sainte Vierge. Retirée dans une petite chambre située dans un grenier, elle couche par écrit ses visions dans son journal, en particulier celles de Jésus couronné d'épines. Elle y endure de terribles souffrances pendant près de cinq ans : une sclérose en plaques, combinée à un cancer de l’estomac et à la tuberculose ne lui laissent aucun repos. Le 12 mars 1922, à quarante-et-un ans, Angela rend son âme à Dieu à l’hôpital Sainte Zita de Cracovie, dans le dénuement le plus total. 

Liée à la spiritualité de saint François d'Assise, elle a montré une sensibilité peu commune à l'action de l'Esprit saint.

Sa réputation de sainte se répand bientôt dans la ville, puis dans le pays tout entier. Le 23 octobre 1987, le pape Jean Paul II autorise la promulgation du décret par lequel Angela Salawa est déclarée Vénérable. En 1990, un petit garçon violemment frappé à la tête subit de telles lésions cérébrales qu’il ne parvient plus à parler. Ses parents prient immédiatement Angela par une neuvaine. L’enfant se remet presque aussitôt à parler. Totalement guéri, son cas est soumis aux médecins : l’inexplicabilité scientifique d’une telle guérison est constatée et permet d’introduire la cause en béatification d’Angela. 

Elle est béatifiée le 13 août 1991, à Cracovie. Jean Paul II déclare alors, lors de la messe : "C'est une grande joie pour moi d'avoir pu célébrer la béatification d'Angela Salawa à Cracovie. Cette fille du peuple polonais a passé une partie considérable de sa vie à Cracovie. Cette ville a été le cadre de son travail, de sa souffrance, de sa maturation dans la sainteté. Liée à la spiritualité de saint François d'Assise, elle a montré une sensibilité peu commune à l'action de l'Esprit saint."

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