Au moins 59 migrants ont péri en mer lors du naufrage de leur embarcation dimanche 26 février à l'aube, au large des côtes italiennes de Calabre. 81 autres personnes ont pu être sauvées, selon le maire de la ville. Les autorités italiennes ont déclaré que l'embarcation, surchargée et transportant entre 120 et 200 personnes, s'est brisée sur des récifs proches de la côte. Lors de l'Angélus, le pape François a partagé sa "douleur" et a appelé à prier pour pour les victimes, pour les personnes disparues et pour celles qui ont survécu. Le Pape a également remercié ceux qui leur ont apporté secours et qui les accueillent, déclarant qu’ils étaient soutenus par la Vierge Marie. Un temps de silence a été respecté place Saint-Pierre.
Lors de sa visite à Lesbos le 16 avril 2016, le pape François avait récité une bouleversante prière pour tous les migrants morts en mer. Une prière que chacun peut réciter à nouveau aujourd'hui :
Dieu miséricordieux,
Nous te prions pour tous les hommes, pour toutes les femmes et pour tous les enfants, qui sont morts après avoir quitté leur pays à la recherche d’une vie meilleure.
Bien que beaucoup de leurs tombes ne portent aucun nom,
chacun d’eux est connu, aimé et chéri de toi.
Puissions-nous ne jamais les oublier, mais honorer leur sacrifice
plus par les actes que par les paroles.
Nous te confions tous ceux qui ont fait ce voyage,
affrontant la peur, l’incertitude et l’humiliation,
en vue de parvenir à un endroit de sécurité et d’espérance.
Tout comme tu n’as jamais abandonné ton Fils
lorsqu’il a été conduit à un endroit sûr par Marie et par Joseph, de même à présent sois proche de tes fils et de tes filles que voici, à travers notre tendresse et notre protection.
En prenant soin d’eux, puissions-nous travailler pour un monde où personne n’est contraint à abandonner sa maison
et où chacun peut vivre dans la liberté, la dignité et la paix.
Dieu miséricordieux et Père de tous,
réveille-nous du sommeil de l’indifférence,
ouvre nos yeux à leur souffrance,
et libère-nous de l’insensibilité
générée par le confort mondain et l’égocentrisme.
Aide-nous, en tant que nations, communautés et individus,
à voir que ceux qui viennent dans nos contrées sont nos frères et sœurs.
Puissions-nous partager avec eux les bénédictions que nous avons reçues de tes mains,
et reconnaître qu’ensemble, comme une famille humaine unique,
nous sommes tous des migrants, en chemin dans l’espérance vers toi, notre vraie maison, où toute larme sera essuyée,
où nous serons tous en paix et en sécurité dans tes bras.