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Voici comment Jésus veut que nous annoncions la Bonne nouvelle

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Kathleen Hattrup - publié le 26/01/23
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Il ne suffit pas de proclamer Jésus, il faut aussi savoir bien le faire. Et Jésus nous donne le mode emploi à suivre pour bien évangéliser. Explication avec le pape François.

Le pape François consacre ses audiences du mercredi au thème du partage de Jésus avec les autres. Ce 25 janvier, en la solennité de la conversion de saint Paul, le Pape a évoqué le prêche à la synagogue de Nazareth, Jésus lit un passage du prophète Isaïe (61, 1-2) et surprend ensuite tout le monde avec une "prédication" très courte, d'une seule phrase : "Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre" (Lc 4, 21). Selon François, ce passage prophétique contient l'essentiel de ce que Jésus veut dire de Lui-même. Ainsi le Pape détaille cinq aspects inhérents à la joyeuse annonce du Christ : la joie, la libération, la lumière, la guérison et l'émerveillement. 

1Transmettre la joie

Le premier est la joie. Jésus proclame: "L'Esprit du Seigneur est sur moi ; [...] il m'a envoyé porter la joyeuse nouvelle aux pauvres" (v. 18). Ainsi, selon le pape François, on ne peut parler de Jésus sans joie car la foi est une belle histoire d'amour à partager : 

"Quand manque la joie, l'Évangile ne passe pas, parce qu'il est une bonne annonce, une annonce de joie. […] Un chrétien triste peut parler de belles choses mais tout cela est vain si l'annonce qu'il transmet n'est pas joyeuse."

2Apporter la paix et non la culpabilité

Deuxième aspect évoqué par le Pape : la délivrance. Jésus dit qu'il a été envoyé "pour proclamer aux prisonniers la libération". Cela signifie que "celui qui annonce Dieu ne peut pas faire de prosélytisme, ne peut pas faire pression sur les autres, mais les soulager : ne pas imposer de fardeaux, mais les décharger; apporter la paix, pas la culpabilité". 

"Bien sûr, suivre Jésus implique une ascèse, des sacrifices. En revanche, celui qui témoigne du Christ montre la beauté de l’objectif, plutôt que la fatigue du parcours". Et de citer l’exemple prosaïque d’un beau voyage accompli et raconté seulement par le prisme de sa beauté, et non ses détails logistiques de transports. "Ainsi, toute annonce digne du Rédempteur doit communiquer la libération. Comme celle de Jésus. Aujourd'hui, il y a de la joie, parce que je suis venu pour libérer", a précisé le Pape. 

3Se souvenir de la lumière de la filiation

Troisième aspect mentionné par le Pape : la lumière. Jésus dit qu'il est venu apporter "la vue aux aveugles". Le Pape explique qu’il ne s'agit pas seulement de la vue physique, mais d'une lumière qui fait voir la vie d'une manière nouvelle. "Il y a une renaissance qui ne se produit qu'avec Jésus. Si nous y réfléchissons, c'est ainsi que la vie chrétienne a commencé pour nous : avec le baptême, qui dans l'Antiquité était appelé "illumination"", a observé François, assurant que la lumière donnée par Jésus est celle de la filiation. Et de poursuivre :

"Avec Lui, nous sommes aussi des enfants de Dieu, aimés pour toujours, malgré nos fautes et nos défauts. Alors la vie n'est plus une avancée aveugle vers le néant, elle n'est pas une question de chance ou de destin, elle n'est pas quelque chose qui dépend du hasard ou des étoiles, ni même de la santé et des finances, mais de l'amour du Père, qui prend soin de nous, ses enfants bien-aimés".

4Ne pas oublier la force du pardon de Dieu

Quatrième aspect de l'annonce : la guérison. Jésus dit qu'il est venu "libérer les opprimés". Les opprimés sont ceux dans la vie qui se sentent écrasés par quelque chose qui arrive : la maladie, les travaux, les fardeaux sur le cœur, la culpabilité, les erreurs, les vices… Et François d’assurer que ce qui nous opprime, par-dessus tout, c'est ce mal même qu'aucun médicament ou remède humain ne peut guérir : le péché. "La bonne nouvelle est qu'avec Jésus, ce mal ancien, le péché, qui semble invincible, n'a plus le dernier mot. Le dernier mot, c'est Jésus qui l’a. Lui qui nous tend la main".

Ainsi, accompagner quelqu'un à une rencontre avec Jésus, c'est l'amener au docteur du cœur, qui élève la vie. C'est-à-dire : "Frère, sœur, je n'ai pas de réponses à tant de vos problèmes, mais Jésus vous connaît, Jésus vous aime et peut guérir et apaiser votre cœur". En effet, Jésus nous guérit du péché "toujours et gratuitement", a relevé le Pape, exhortant ceux qui croient en Jésus à donner précisément cela aux autres. 

5Se faire pauvre intérieurement

Le pape François a bien précisé que l'annonce de Jésus doit toujours apporter l'émerveillement de la grâce, car ce n'est pas nous qui faisons de grandes choses, mais c'est la grâce du Seigneur qui, même à travers nous, accomplit des choses imprévisibles. Les surprises de Dieu. L'Évangile s'accompagne d'un sentiment d'émerveillement et de nouveauté qui a un nom: Jésus, a conclu le Souverain Pontife souhaitant aux fidèles de communiquer ainsi "joie, libération, lumière, guérison et émerveillement". 

Seigneur, j'ai besoin, j'ai besoin de pardon, j'ai besoin d'aide, j'ai besoin de force.

Sans oublier que toute cette joyeuse annonce "est adressée aux pauvres", destinataires explicitement mentionnés par Jésus, car ils sont les bien-aimés de Dieu. "Souvenons-nous d'eux, et rappelons-nous que, pour accueillir le Seigneur, chacun de nous doit se faire "pauvre intérieurement" c'est-à-dire vaincre toute prétention à l'autosuffisance.", a insisté le Pape. Et de conseiller cette phrase : "Seigneur, j'ai besoin, j'ai besoin de pardon, j'ai besoin d'aide, j'ai besoin de force." "Si quelqu'un me dit : "Père, quel est le chemin le plus court pour rencontrer Jésus ? Faites-vous demandeur. Faites en sorte que vous ayez besoin de la grâce, du pardon, de la joie. Et il viendra à vous", a conclu le Pape. 

Découvrez aussi les citations des saints sur la joie :

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