"Avec douleur, ma pensée va en particulier à la Birmanie où a été incendiée et détruite l’église Notre Seigneur de l’Assomption, dans le village de Chan Thar, l’un des lieux de culte les plus anciens de ce pays", a ainsi confié le pape François depuis la fenêtre du Palais apostolique.
Dimanche 15 janvier, cette église de la région de Sagaing a été détruite par l’armée. Selon l’agence Fides, les soldats ont aussi mis le feu au couvent voisin des Sœurs franciscaines missionnaires de Marie. Quelque 3.000 villageois ont dû fuir leurs maisons, elles aussi menacées par le feu.
Fides rapporte que la région est considérée comme un bastion des rebelles des Forces de défense du peuple (PDF), qui s’opposent à la junte militaire birmane arrivée au pouvoir avec le coup d’État de février 2021.
"Je suis proche de la population civile sans défense qui, dans beaucoup de ville, est soumise à de dures épreuves", a repris le pape François, implorant que "Dieu permette que ce conflit s’arrête rapidement et que s’ouvre un temps nouveau de pardon d’amour et de paix".
Il a alors demandé à la foule des fidèles présents sur la place Saint-Pierre de prier avec lui la Vierge Marie.
Un pays dans le chaos depuis le coup d'État
Le 1er février 2021, un coup d’État militaire a renversé le pouvoir birman et la dirigeante Aung San Suu Kyi, plongeant le pays dans le chaos. Depuis le début de ces événements tragiques, le pape argentin lance régulièrement des appels à la paix pour ce pays qu’il a visité en 2017.
"Moi aussi, je me mets à genoux sur les routes de Birmanie", déclarait-il par exemple en mars 2021. Il se faisait alors le disciple d’une religieuse birmane qui s’était agenouillée devant un contingent de militaires birmans, devenant le symbole de la résistance pacifique face à la junte militaire.