Chaque jour, Aleteia vous propose une sélection d'articles de la presse internationale concernant l'Église et les grands débats qui préoccupent les catholiques à travers le monde. Les opinions et les points de vue exprimés dans ces articles ne sont pas ceux de la rédaction.
Jeudi 29 décembre
1 - La guerre et la paix par le pape François : manque de vision, analyse effrénée, improvisation
2 - Les frères Massabki seront des saints : le cadeau de Noël de l’Église maronite
3 - 2022 dans l’Église catholique américaine : une année d’opposition au pape François et changements intellectuels et ecclésiaux.
4 - Plus de 100 prêtres et religieuses enlevés, arrêtés ou tués en 2022
5 - L'évêque de Nevers fait état d'une "lassitude" et se met en retrait pendant six mois
1Une dure critique contre le pape François
C’est une critique dure contre le pape François que publie le quotidien polonais Wyborcza, souvent très anticlérical. Pour le journaliste Bartosz Hlebowicz, le Pape a tout faux. "Au cours des neuf derniers mois, il a fait beaucoup pour ternir son image et réduire à zéro les chances du Vatican de jouer un quelconque rôle dans la résolution du conflit", juge-t-il. Il estime que ses appels à la paix sont contre-productifs, se mettant régulièrement à dos les Russes et les Ukrainiens, et que cela résulte d’un "manque de stratégie commune entre les différentes institutions du Saint-Siège", notamment entre le cardinal Parolin et le pontife, mais pas seulement. Les actions du Pape elles-même, affirme le Polonais, manquent de "cohérence" et sont guidées par "l’intuition et les préjugés".
Il critique notamment ses sorties contre l’OTAN. "Le fait qu'il ne puisse pas distinguer le bien du mal est bien sûr le principal problème, mais il est tout aussi inexcusable qu'il parle de la tragédie de la guerre dans un langage aussi infantile", s’agace le journaliste, qui considère que son langage ambigu "entraîne un manque de confiance". Il note cependant une inflexion depuis le 7 novembre et sa rencontre avec le chef de l’Église gréco-catholique Svyatoslav Shevchuk.
2Le cadeau de Noël de l’Église maronite
C’est le cardinal Raï, chef de l’Église maronite, qui a officialisé la nouvelle : le pape François a approuvé le décret reconnaissant le martyr des trois frères Massabki — Francis, Abdel Mohti et Raphaël. Tous les trois ont été assassinés en 1860 pendant les massacres survenus sur le Mont Liban. La révolte sanglante avait retourné la population musulmane, principalement druze, contre les chrétiens d’Orient. Les politiques de l’époque, à de rares exceptions, avaient aussi attisé la haine, une façon pour eux de "terroriser" l’Occident, protecteur des chrétiens. Les trois frères devraient bientôt être reconnus saints. "C’est notre cadeau de Noël", a déclaré le cardinal Raï aux membres de sa communauté, durement éprouvés par la situation critique que vit le Liban. La cérémonie de canonisation devrait avoir lieu à Rome. Cette reconnaissance sera aussi l’occasion d’un "œcuménisme des martyrs", puisqu’un prêtre de l’Église orthodoxe d’Antioche, a été tué le même jour pour avoir refusé d’abjurer sa foi dans le Christ.
3ET AUSSI DANS LA PRESSE INTERNATIONALE...
2022 dans l’Église catholique américaine : une année d’opposition au pape François et changements intellectuels et ecclésiaux.
L'année 2022 dans le monde catholique a été dominée par des changements importants dans le paysage intellectuel et ecclésial, accompagnés d'un nombre étonnamment faible de changements parmi le personnel clé de la Curie du Vatican et au siège de la conférence épiscopale américaine.
Plus de 100 prêtres et religieuses enlevés, arrêtés ou tués en 2022
La fondation pontificale Aide à l’Église en détresse relève qu’en cette année 2022 plus de 100 prêtres et religieuses ont été victimes d’enlèvements, d’arrestations ou ont été tués dans le monde, en particulier au Nigéria. Elle appelle "à garantir la sécurité et la liberté des prêtres, des religieuses et des autres agents pastoraux" qui travaillent au service des plus démunis.
L'évêque de Nevers en France fait état d'une "lassitude" et se met en retrait pendant six mois
"Je suis dans un état de fatigue qui fait que je ne suis pas complètement apte à mener correctement ma tâche", révèle Mgr Thierry Brac de La Perrière.